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Solar Impulse 2 reprend sa traversée des Etats-Unis

Les ailes de Solar Impulse sont couvertes de plus de 17'000 cellules photovoltaïques, qui chargent les batteries la journée. KEYSTONE/AP/MATT YORK sda-ats

(Keystone-ATS) Solar Impulse 2 a repris jeudi sa traversée des Etats-Unis. L’avion solaire suisse s’est envolé de Phoenix, dans l’Arizona, en direction de l’Oklahoma. Cette onzième étape du tour du monde devrait durer 17 heures et 50 minutes.

L’appareil piloté par Bertrand Piccard a repris les airs à 03h05 locales (12h05 suisses), selon les images diffusées sur son site internet. Il doit atterrir en fin de journée (vendredi à l’aube en Suisse) à Tulsa, la deuxième ville de l’Oklahoma, longtemps considérée comme la capitale mondiale du pétrole.

“Après ton vol de trois jours au-dessus du Pacifique, celui-ci devrait être un jeu d’enfant” avec ses quelque 17 heures, a plaisanté sur Twitter le second pilote, André Borschberg.

Dans une interview diffusée sur le site de Solar Impulse, André Borschberg a toutefois adopté un ton plus sérieux. Il a expliqué qu’il n’avait pas été facile de trouver une fenêtre météo pour ce vol car le temps est toujours très instable dans le centre des Etats-Unis.

Cette région comporte des déserts, des montagnes, il faut rester “humble face à ce que la nature peut faire, et qui est parfois difficile à prédire”, a rappelé le Vaudois.

Energies renouvelables

“L’objectif est de rallier New York le plus vite possible”, avait déclaré l’équipe de Solar Impulse 2 dans un communiqué publié mercredi. L’avion solaire doit marquer encore une ou deux étapes aux Etats-Unis avant d’atterrir dans la “Grosse Pomme”.

Cette épopée vise à promouvoir l’usage des énergies renouvelables. Elle espère être “une inspiration pour les nouvelles générations”, a expliqué André Borschberg. A chaque étape, l’équipe multiplie les rencontres avec la population et les entrepreneurs du secteur des “cleantechs”.

A Phoenix, les aventuriers suisses ont également discuté avec des étudiants de l’université. MM. Piccard et Borschberg s’étaient déjà arrêtés dans la capitale de l’Arizona en 2013 lors de leur traversée des Etats-Unis à bord du premier Solar Impulse.

Traversée de l’Atlantique

Après New York, l’avion solaire construit en Suisse traversera l’Atlantique pour se poser sur les côtes méditerranéennes. Il bouclera son tour du monde à Abou Dhabi, d’où il est parti le 9 mars 2015.

Ce périple de 35’000 kilomètres avait subi un coup d’arrêt en juillet dernier. Les batteries de l’avion avaient été endommagées lors de sa première étape au-dessus du Pacifique, un voyage d’une durée record de cinq jours et cinq nuits entre Nagoya au Japon et l’archipel américain d’Hawaï.

L’avion est resté immobilisé 293 jours à Hawaï, le temps de recharger et réparer ses batteries mais aussi dans l’attente d’avoir des conditions météorologiques idéales pour redécoller. Le tour du monde a repris en avril pour la fin de la traversée du Pacifique, d’Hawaï vers la Californie, puis un vol de San Francisco à Phoenix.

Les ailes de Solar Impulse 2 sont couvertes de plus de 17’000 cellules photovoltaïques, qui chargent les batteries la journée. Surnommé le “paper plane” (avion en papier), il a une envergure de 72 mètres, plus grande que celle d’un Boeing 747, et un poids de 2,3 tonnes, soit celui d’une petite camionnette.

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