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Suisse: le chef change, pas les ambitions

(Keystone-ATS) Ski alpin – La Coupe de monde redémarre dans une semaine à Sölden. Avec une nouveauté de taille dans l’équipe de Suisse messieurs: la présence de Osi Inglin comme entraîneur en chef.
En place depuis ce printemps, le Schwyzois de 42 ans ne craint pas son baptême du feu: “Il y a de la pression, mais j’en étais conscient en acceptant ce poste. Nous sommes des Suisses et nous nous devons de monter sur des podiums en ski alpin”, a-t-il déclaré à Zurich, lors de la conférence de presse d’avant-saison de Swiss-Ski.
Après l’ère Martin Rufener, à la tête de l’équipe de Suisse masculine pendant sept ans, Osi Inglin a décidé de jouer la carte de la continuité. “En vitesse, nous avons un groupe fort et je ne voulais pas faire de changements”, a-t-il relevé.
Sa touche personnelle, il l’a apportée au Groupe Coupe du monde no 4, celui des techniciens. “A mon avis, c’est le groupe du futur. Nous avons donc renforcé son encadrement avec des entraîneurs et un physio”, a-t-il expliqué. Privé de Justin Murisier (blessé et forfait toute la saison), ce groupe repose notamment sur Reto Schmidider (19 ans), double champion du monde juniors en slalom.
Concernant ses leaders, Osi Inglin est conscient qu’il peut viser haut. “Avec Carlo Janka, Didier Cuche et Silvan Zurbriggen, nous disposons de trois hommes capables de jouer la victoire au classement général”, a-t-il affirmé.
A propos de Didier Défago, le coach schwyzois s’est montré plus prudent. “Il revient de blessure. Il lui faudra de la patience pour retrouver le rythme de la compétition”, a prévenu Inglin, rappelant qu’il connaissait bien le Valaisan pour avoir été son entraîneur chez les juniors.
Dans l’équipe de Suisse dames, c’est toujours Mauro Pini qui tient les rênes. Pour le Tessinois, le principal chantier concerne toujours le slalom et le géant. Du coup, ses jeunes techniciennes ont vu du pays ces derniers mois: “Elles sont parties à la Sierra Nevada (Esp) en mai, avant de passer un mois cet été en Nouvelle-Zélande”, a-t-il expliqué.
Malgré ces investissements importants, Mauro Pini ne s’attend pas à des merveilles dès cet hiver. “Nous essaierons de nous glisser gentiment dans les tops 15”, a-t-il estimé.
Concernant la vitesse, Pini s’est logiquement montré plus ambitieux en visant “un minimum de 10 podiums” cet hiver en Coupe du monde. Selon lui, Dominique Gisin et Fränzi Aufdenblatten sont actuellement en bonne forme. Son incontestable leader reste toutefois Lara Gut. La Tessinoise s’est entraînée avec son encadrement privé tout l’été, avec notamment un camp d’entraînement en Amérique du Sud.

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