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Swiss veut atteindre plus de 80% de remplissage à Genève

Swiss va resserrer d'ici l'été 2017 le nombre de destinations depuis Cointrin à 30 à 40, indique son directeur général pour la Romandie Lorenzo Stoll (archives). KEYSTONE/ALINE STAUB sda-ats

(Keystone-ATS) Swiss doit décaler d’un an au moins son plan de rentabilité pour Genève en raison du contexte économique. Mais la compagnie aérienne maintient l’objectif et souhaite un taux de remplissage de plus de 80% depuis Cointrin.

Le taux de remplissage atteint actuellement 74% hors long courrier. Le directeur général pour la Suisse romande Lorenzo Stoll mise sur plus de 80%. “Nous visons une croissance qualitative” en lien avec la limitation de la taille de l’aéroport de Genève, insiste-t-il dans un entretien publié jeudi par le quotidien L’Agefi.

Sa priorité reste de proposer “un produit de point à point qui soit rentable”. Le développement de l’offre long courrier est envisagé, mais pas centrale. Swiss va resserrer d’ici l’été 2017 le nombre de destinations depuis Cointrin à 30 à 40.

La compagnie souhaite mêler un volume restreint de destinations à fréquence élevée avec, en fonction des saisonnalités, un nombre plus important de routes à intervalles moins réguliers. Une politique qui ressemble à celles des compagnies à bas coût.

Impact du Brexit attendu

Mais les Bombardier C100, dotés de 125 places, et C300, dotés de 145 places, permettront par exemple d’atterrir dans des aéroports où les avions d’EasyJet sont trop grands, estime M. Stoll. “Un avion par mois sera opérationnel” au départ de Genève dès la seconde moitié de 2017. Swiss va se doter de 30 Bombardier au total dans l’ensemble du pays et sera la première compagnie au monde à utiliser ce type d’avions.

Swiss veut remettre l’accent sur ses “facteurs de différenciation”. “Le prix de Swiss peut et doit être légèrement supérieur à celui de nos concurrents” en raison de ces éléments, dit M. Stoll.

Côté rentabilité à Genève, l’objectif de fin 2016-début 2017 doit être décalé d’au moins un an. “Swiss a souffert de plusieurs facteurs externes dont le franc fort et la chute de la clientèle russe”, insiste le directeur général pour la Suisse romande.

La visibilité sur les revenus est passée de cinq à six mois fin 2013 à six semaines maximum actuellement. La compagnie dépend largement des marchés suisse, russe et britannique, qui constituent trois quarts de son chiffre d’affaires. L’incertitude liée au Brexit “atteint un niveau élevé” et touche Swiss, même s’il est trop tôt pour évaluer l’impact de ces données britanniques.

Swiss a affiché au total une fréquentation en légère baisse après six mois en 2016. La compagnie aérienne contrôlée par le groupe allemand Lufthansa a été confrontée à un chiffre en baisse de 0,9% sur un an, malgré un nombre de vols en augmentation.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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