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Syrie: contagion du conflit au Liban voisin en cours

(Keystone-ATS) Le Conseil de sécurité a mis fin jeudi au mandat des observateurs de l’ONU en Syrie, a annoncé l’ambassadeur de France aux Nations unies. Cette décision intervient alors que les violences sur le terrain faisaient toujours rage et qu’une contagion du conflit au Liban voisin est en cours.

Les dirigeants du monde musulman, réunis dans la nuit de mercredi à jeudi en Arabie saoudite, sont en revanche tombés d’accord sur “la nécessité de mettre fin immédiatement aux actes de violences en Syrie et de suspendre ce pays de l’OCI”.

Seul l’Iran chiite, principal allié régional de Damas, s’est opposé à cette suspension “injuste” au sein de cette organisation majoritairement sunnite.

Des violences qui font tache d’huile

Sur le terrain, insurgés et forces armées se livraient toujours bataille pour le contrôle de la ville stratégique d’Alep (355 km au nord Damas), en proie à des combats depuis près d’un mois.

Des bombardements de l’armée ont fait 18 morts dans cette ville et huit soldats y ont été tués dans des fusillades, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les violences en Syrie – qui ont fait plus de 23’000 morts en 17 mois selon l’OSDH – suscitent de surcroît de plus en plus la crainte d’une contagion au Liban voisin.

Enlèvements

Dans ce pays à l’équilibre confessionnel fragile, des dizaines de Syriens ont été enlevés par des hommes armés chiites réclamant la libération de certains de leurs coreligionnaires libanais retenus en otage en Syrie.

En conséquent, des pays du Golfe (notamment l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar) ont commencé à évacuer leurs ressortissants du Liban. Le Premier ministre libanais, Nadjib Mikati, a de son côté condamné les enlèvements, mais son gouvernement semble impuissant.

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