Des perspectives suisses en 10 langues

Syrie: plus de 50 civils tués la veille de la visite de Kofi Annan

(Keystone-ATS) Plus de 50 civils ont été tués vendredi en Syrie, où les forces du régime ont lancé une offensive dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest. Le pouvoir a par ailleurs subi un revers avec la défection de plusieurs officiers de haut rang, à la veille de l’arrivée de l’émissaire international Kofi Annan.

Les militants pro-démocratie craignent une nouvelle opération militaire de l’envergure de celle menée à Homs dans le quartier rebelle de Baba Amr. Ils s’inquiètent du nombre important de chars et de soldats dans le district de Jabal al-Zaouia, a expliqué le président de l’OSDH Rami Adbel Rahmane.

Nouvelles défections

Le régime a de son côté essuyé un revers avec la défection d’une dizaine d’officiers de haut rang, dont quatre généraux et deux colonels. Ceux-ci sont arrivés vendredi en Turquie, selon l’opposition syrienne.

La question de l’accès pour l’aide humanitaire faisait toujours l’objet d’âpres négociations vendredi entre l’ONU et Damas. Le régime s’est dit d’accord pour une “évaluation limitée”, a indiqué Valerie Amos, secrétaire générale adjointe de l’ONU chargée des affaires humanitaires.

Réfugiés en Turquie

Par ailleurs, Mme Amos a visité vendredi un camp de réfugiés syriens en Turquie. Le nombre de réfugiés passant la frontière turque a augmenté ces derniers jours. En tout, 12’000 réfugiés syriens ont été enregistrés dans les camps établis dans la province turque de Hatay (sud-ouest), selon le ministère turc des affaires étrangères.

Plutôt dans la journée, l’OMS s’était déclarée “profondément préoccupée par les documents vidéo montrant que des médecins ont participé à des tortures dans un hôpital de Homs”, selon un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le porte-parole a ajouté que l’agence de l’ONU n’a pas de confirmation directe des images diffusées lundi par une chaîne de télévision britannique montrant le personnel médical collaborer à des tortures. Selon le document, ces tortures ont été pratiquées sur des manifestants blessés, par les services de sécurité syriens, dans l’hôpital militaire de Homs.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision