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Taylor et Farah enchantent la Pontaise

(Keystone-ATS) Avec celles procurées par le 100 m bien sûr, les émotions de cette 40e édition d’Athletissima sont venues du triple saut et du 5000 m avec les succès de Christian Taylor et de Mo Farah.

Le concours du triple saut fut l’un des plus beaux de l’histoire, avec la victoire du champion olympique Christian Taylor (18m06) devant l’étoile cubaine Pedro Pichardo (17m99). Les deux hommes se tirent vers les sommets depuis quelques mois, peut-être vers le record du monde (18m29) du Britannique Jonathan Edwards. En attendant, Taylor s’est “contenté” du record de La Pontaise et surtout de la 4e performance de tous les temps, derrière Edwards en 1995, Kenny Harrison (EU/18m09 en 1996) et Pedro Pichardo, 18m08 récemment à La Havane. Félin, tonique, hyperrapide, Pichardo s’est avoué vaincu cette fois. Partie remise.

Mo Farah is back! Quarante-et-un jours après sa dernière course, le double champion olympique et du monde a chassé ses peurs pour remporter le 5000 m grâce à un de ces derniers tours fulgurants dont il a le secret. En 13’11”77, le Britannique n’a laissé aucune chance au junior éthiopien (18 ans) Yomif Kejelcha (13’12”59). La course fut tactique mais superbe. Pas question d’espérer des records, les Ethiopiens se neutralisant car jouant dans cette course leur sélection pour les Mondiaux de Pékin.

Mo Farah s’était absenté du circuit pendant plus d’un mois, se “réfugiant” dans la Pyrénées à Font-Romeu pour échapper aux journalistes après les accusations de pratiques dopantes contre son coach Alberto Salazar. Il a accueilli sa victoire comme une libération, point brandi.

A la hauteur, Anna Chicherova (Rus) a signé la meilleure performance mondiale de l’année avec 2m03. Ce fut la seule MPM de ce meeting très dense mais perturbé par un vent taquin. Les perchistes en ont souffert, à l’image de Renaud Lavillenie, à nouveau battu (comme à Paris samedi dernier) avec 5m76 (3e). Le Polonais Pawel Wojciechowski (5m84) l’a emporté.

Sur 800 m, David Rudisha a subi une de ses rares défaites. Mais la course fut une des plus appréciées du public. En 1’43”76, le Kényan, souvent accablé par les blessures depuis deux ans, a cédé la politesse au vice-champion olympique du Botswana Nijel Amos (1er en 1’43”27).

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