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Trop d’eaux claires dans les stations d’épuration valaisannes

(Keystone-ATS) Les stations d’épuration des eaux valaisannes souffrent d’un apport trop important d’eau propre. Plus de la moitié des eaux traitées par les STEP en 2014 sont claires.

Les eaux propres n’ont rien à faire dans les canalisations, indiquent mardi les autorités cantonales dans le rapport 2014 de l’épuration des eaux usées. Parasites, froides et non polluées, elles perturbent le traitement des eaux usées.

La rénovation du réseau d’évacuation doit se poursuivre, précise le canton. Si ces travaux sont de la responsabilité communale, tout un chacun peut agir pour limiter l’apport d’eaux propres. L’Etat suggère différentes mesures individuelles.

Ainsi, la pose de dalles de gazon ou de pavés au lieu de goudron sur des places de parc limite le volume d’eau dans les canalisations. Dans la mesure du possible, il est recommandé de conduire les eaux de ruissellement des toits dans le sol partout où c’est possible.

En Valais, 52% des eaux qui parviennent dans les STEP sont des eaux claires. La moyenne suisse est de 32%. Ce point noir mis à part, le bilan global de l’épuration est positif. Le taux d’épuration de l’azote, du carbone et du phosphore est supérieur aux exigences légales.

Réduire le phosphore

Le canton veut pourtant maintenir ses efforts pour réduire davantage les traces de phosphore. Actuellement, 89% du phosphore est éliminé. D’ici 2020, l’objectif est d’en supprimer 95%. Ce but a été fixé par la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL), dont fait partie le Valais, afin de protéger le lac de la prolifération des algues nourries par le phosphore.

La lutte contre le rejet de substances de synthèse présentes dans les médicaments ou les cosmétiques reste prioritaire pour le canton. Depuis 2006, les rejets de produits phytosanitaires d’origine industrielle ont pu être considérablement réduits. Ce n’est pas encore le cas des principes actifs pharmaceutiques.

Même à de très faibles concentrations, ces micropolluants ont des effets néfastes sur la faune et la flore aquatique. Dès 2016, une étape d’épuration supplémentaire sera introduite pour éliminer ces polluants. La législation fédérale permet d’introduire une taxe pour financer cette étape. Chaque habitant devra verser annuellement neuf francs pour améliorer l’épuration.

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