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Trump accusé d’avoir demandé l’arrêt d’une enquête du FBI

Le New York Times accuse Donald Trump d'avoir fait pression sur l'ex-chef du FBI (archives). KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI sda-ats

(Keystone-ATS) Le président américain Donald Trump a demandé en février au chef du FBI de “laisser tomber” une enquête sur les contacts russes de son ex-conseiller à la sécurité nationale, selon le New York Times. Le quotidien cite une note de James Comey limogé la semaine dernière.

Le conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn “est un gars bien. J’espère que vous pouvez laisser tomber (cette enquête)”, aurait dit Donald Trump à James Comey lors d’un entretien dans le bureau ovale, le 14 février, rapporte mardi le New York Times.

M. Flynn a été forcé de démissionner le 13 février pour avoir omis de révéler des contacts répétés avec l’ambassadeur russe aux Etats-Unis l’an dernier, dont certains auraient porté sur des sanctions américaines contre Moscou. Il fait également l’objet d’une enquête du Pentagone sur des paiements de la part d’entreprises liées au gouvernement russe.

Démenti de la Maison-Blanche

James Comey avait écrit le mémo immédiatement après cette demande. Selon le New York Times, l’ancien patron du FBI avait pris l’habitude de rédiger des notes sur ces conversations avec Donald Trump en raison de ce qu’il percevait comme des “tentatives déplacées du président d’influencer une enquête en cours”.

La Maison-Blanche a immédiatement réagi affirmant dans un communiqué que “le président n’a jamais demandé à M. Comey ou à qui que ce soit de clore une enquête, y compris une enquête impliquant le général Flynn”.

L’exécutif rappelle également que le directeur intérimaire du FBI, Andrew McCabe, a assuré qu’il n’y avait pas eu d’interférence dans les enquêtes du FBI, lors d’une audition au Sénat la semaine dernière. Mais un proche de l’ex-directeur du FBI, ayant lui aussi vu cette note, a confirmé à Reuters que les détails du document étaient correctement repris par le New York Times.

Les notes d’un agent du FBI sont généralement considérées devant un tribunal comme des preuves crédibles de la teneur d’une conversation. Une telle requête venant du président représenterait une interférence directe dans une enquête en cours et une possible obstruction à la justice.

Michael Flynn, qui n’avait pas tout dit de ses discussions avec l’ambassadeur russe Sergueï Kisliak, apparaît comme une figure centrale dans les enquêtes sur les accusations d’ingérence de la Russie pendant la campagne électorale 2016 et sur une collusion éventuelle entre l’équipe de campagne de Donald Trump et Moscou.

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