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Un cadre de la FIFA reste en prison à cause du risque de fuite

(Keystone-ATS) Le dirigeant vénézuélien de la FIFA Rafael Esquivel reste en prison à cause d’un risque de fuite. Le Tribunal pénal fédéral (TPF) a rejeté sa demande de libération pour raisons de santé.

Actuellement en attente d’être extradé vers les Etats-Unis, il avait fait recours contre la décision de l’Office fédéral de la justice (OFJ). Les motifs invoqués par l’ancien président de la Fédération du Venezuela de football, à savoir son âge avancé et son état de santé, “ne plaident pas en défaveur d’un risque de fuite” vers le Venezuela, écrivent lundi les juges de Bellinzone dans leur jugement.

Car malgré son âge et sa santé, le recourant est en mesure de faire de longs voyages et d’exercer des mandats exigeants, fait valoir le TPF. Des mesures de substitution comme une caution ou un monitoring électronique ne réduiraient pas suffisamment le risque de fuite.

De plus, le recourant n’entretient pas de liens étroits avec la Suisse. M. Esquivel vit avec sa femme et ses enfants au Venezuela. Une extradition vers les Etats-Unis depuis le Venezuela n’est en outre pas possible, soulignent les juges dans leur arrêt.

Examens médicaux en cours

Des examens médicaux ont indiqué que M. Esquivel souffre psychiquement. A la mi-septembre, une hospitalisation n’était toutefois pas encore jugée nécessaire. Des examens supplémentaires sont en cours pour évaluer sa capacité à endurer l’incarcération, précisent encore les magistrats.

L’OFJ a accepté le 23 septembre l’extradition aux Etats-Unis de Rafael Esquivel. Il a été arrêté le 27 mai à Zurich avec six autres cadres de la FIFA dans le cadre de la vaste affaire de corruption qui touche la fédération internationale.

M. Esquivel, également membre exécutif de la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL), est soupçonné d’avoir accepté des pots-de-vin pour des montants de plusieurs millions de dollars dans le cadre de l’attribution des droits de marketing de la Copa America.

Au total, la Suisse a déjà avalisé l’extradition de quatre hauts fonctionnaires de la FIFA. (arrêt RH.2015.21 du 2 octobre 2015).

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