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Un candidat aux législatives tué dans un attentat au Pakistan

Les élections législatives se tiendront mercredi au Pakistan. Dimanche, un candidat du PTI a été blessé (archives). KEYSTONE/AP/ANJUM NAVEED sda-ats

(Keystone-ATS) Le candidat aux législatives, qui a été blessé lors d’un attentat suicide dimanche dans le nord-ouest du Pakistan, est mort. Son chauffeur a été tué et cinq autres personnes ont été blessées, a-t-on appris de sources policières.

“Ikramullah Gandapur a succombé à ses blessures dans un hôpital militaire après qu’un kamikaze s’est fait exploser près de son véhicule ce matin”, a déclaré le chef de la police du district de Dera ismail Khan, Zaheer Afridi. Faraz Mughul, l’assistant du candidat, a confirmé sa mort, ainsi que celle de son chauffeur.

D’après Kamal Shah, un policier local qui a confirmé le bilan, les blessés ont été emmenés vers un hôpital local. Des images de la scène montrent le chauffeur tombé sur un siège du 4×4 qu’il conduisait alors que des gardes armés du politicien se ruaient pour sauver les blessés.

Ikramullah Gandapur concourait pour le PTI (Tehreek-e-Insaf, qui signifie “Mouvement pour la justice au Pakistan”) d’Imran Khan dans cette circonscription de Khyber Pakhtunkhwa, une province du nord-ouest du pays, frontalière avec l’Afghanistan, auparavant très instable.

L’ex-champion de cricket, dans un tweet, a condamné l’attentat. Il a souhaité “un prompt rétablissement” au candidat et aux autres blessés.

Attaques en cascade

C’est la quatrième attaque en deux semaines dans le cadre des élections législatives qui se tiendront mercredi au Pakistan. Le 11 juillet, un attentat suicide contre un meeting avait fait 20 morts à Peshawar, la capitale du KP.

Trois jours plus tard, une bombe cachée dans une moto avait explosé à Bannu, une autre ville du KP, au passage d’un candidat. Il a tué quatre personnes et en blessant une quarantaine d’autres.

Quelques heures plus tard, un kamikaze se faisait exploser lors d’une réunion publique à Mastung, dans la province du Balouchistan (Sud-Ouest), faisant 149 morts, soit le deuxième attentat le plus sanglant de l’histoire du Pakistan.

Le niveau des violences a toutefois fortement baissé dans le pays, selon une étude du CRSS, un centre de recherche pakistanais. Le nombre des personnes tuées dans les violences extrémistes, politiques ou criminelles, a ainsi chuté de 70% ces deux dernières années, avec 2057 morts violentes rapportées l’an passé, contre 6574 en 2015.

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