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Un centre de diplomatie scientifique sera lancé à Genève et Zurich

Le GESDA lancé notamment par le Conseil fédéral et présidé par Peter Brabeck-Letmathe a déjà été ciblé à plusieurs reprises par différents acteurs (archives). KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Le “Geneva Science and Diplomacy Anticipator” (GESDA) va accompagner un centre de diplomatie scientifique prévu en 2020 à Genève et Zurich. Celui-ci sera notamment établi par l’EPFZ dont le président est associé à la fondation soutenue par le Conseil fédéral.

Annoncé en février, le GESDA, lancé à la fois par les autorités fédérales, cantonales et municipales, a dévoilé lundi ses priorités après la première réunion de son Conseil de fondation ce week-end. Il se donne 30 mois pour devenir une start-up de diplomatie scientifique multilatérale.

Pour atteindre cet objectif, il va dans un premier temps soutenir deux projets en 2020, avant d’élargir cet encadrement en 2021. Parmi eux se trouve le dispositif de recherche sur l’intelligence artificielle (IA) pour la santé, présidé à Genève par l’ambassadeur indien Amandeep Gill.

Une source active sur la Genève internationale a déploré de son côté à Keystone-ATS un conflit d’intérêt dans le second. Un nouveau centre sur la diplomatie scientifique liée aux conflits doit rassembler plusieurs partenaires nationaux et internationaux dont l’Université de Genève et l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) qui les piloteront.

Or le président de l’institution zurichoise Joël Mesot préside le Forum académique du GESDA, l’une des composantes de la fondation. Un Forum diplomatique sera lui mené par l’ex-directeur général de l’ONU à Genève Michael Møller.

Ciblé à plusieurs reprises

A peine lancé, le GESDA s’était déjà attiré plusieurs reproches. La présidence attribuée à l’ancien patron de Nestlé Peter Brabeck-Letmathe et la vice-présidence à l’ex-président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) Patrick Aebischer avait déjà alerté les ONG qui s’inquiétaient de l’approche de la fondation.

Au total, depuis, l’ancienne présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey et six scientifiques ont rejoint le Conseil. En mai dernier, la diminution du soutien fédéral de 3 millions de francs n’avait été rejetée en commission au Conseil national que par deux voix.

Le GESDA, dont le secrétaire général est Stéphane Decoutère, devra faire des propositions dans un peu plus de deux ans aux trois collectivités qui le financent pour être reconduit. D’ici là, il veut rapprocher diplomatie, innovation et science depuis le Campus Biotech.

Il va aborder le lien entre êtres humains et IA et évaluer comment ces nouvelles technologiques peuvent réduire les inégalités. Il veut aussi discuter des questions énergétiques durables de sécurité alimentaire pour les populations.

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