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Un centre de séquençage du génome inédit au Campus Biotech

Le site genevois doit devenir un acteur clé dans le séquençage et les thérapies géniques (archives). KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Un centre suisse de génomique, parmi les seuls en Europe, est opérationnel depuis quelques jours au Campus Biotech à Genève. Grâce à deux dons importants, le site genevois doit devenir un acteur clé dans le séquençage et les thérapies géniques.

Le centre doit permettre d’identifier à terme dès la naissance les patients potentiels. D’ici “quelques années”, “l’objectif est le séquençage du génome systématique” de chaque individu, a indiqué mercredi à l’ats le directeur du centre Didier Trono. Ce scénario permettra de prévenir et de lutter contre les pathologies génétiques.

Grâce à une partie d’un don de 10 millions de francs de la Fondation Wilsdorf révélé mercredi par le quotidien L’Agefi, cinq machines de plusieurs centaines de milliers de francs ont été achetées. D’autres viendront compléter le dispositif.

Ce centre doit pour le moment répondre aux demandes des hôpitaux universitaires lausannois, bernois et genevois. Il peut actuellement décoder une centaine d’ADN par semaine.

Autre don lancé par Bertarelli

“Ce sont des technologies récentes”, dit M. Trono. Elles commencent seulement à être abordables. Un séquençage coûte aujourd’hui un peu plus de 1000 euros (environ 1095 francs) mais devrait passer rapidement à quelques centaines d’euros.

Quelques sites similaires existent en Europe. Mais il est le premier “avec pour but de servir la communauté dans son ensemble, à l’échelle d’un pays” comme la Suisse, ajoute M. Trono. A court terme, le centre devrait rassembler une trentaine de collaborateurs. Et s’étendre rapidement pour totaliser 80 à 100 personnes.

Egalement au Campus Biotech, la Fondation Bertarelli a prévu cinq millions de francs pour une plateforme de thérapie génique pour remplacer des éléments d’ADN ou corriger des gènes affectés. Cette structure souhaite inoculer par voie virale des gènes thérapeutiques face aux maladies neurologiques.

Plusieurs acteurs établis

Elle pourra s’appuyer sur le nouveau Centre suisse de génomique. Et elle sera dirigée par le responsable de la Chaire sur la thérapie génique qui doit encore être désigné.

Cinq autres millions doivent permettre d’étendre la collaboration entre les différents acteurs sur le site. Parmi eux figurent l’EPFL, le Centre de neuroprothèses, le Centre Wyss de bioingénierie et de neuroingénierie, le Human Brain Project, l’Université de Genève et les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).

Un fonds dirigé par l’ancien président de l’EPFL Patrick Aebischer doit soutenir ces efforts. La Fondation Bertarelli avait déjà investi 20 millions de francs dans ce secteur des thérapies géniques.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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