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Un cinquième Casque bleu retrouvé mort en Centrafrique

La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a été créer en 2014 pour stabiliser la situation en Centrafrique, notamment avec des Casques bleus, ici déployés lors de la visite du pape François à Bangui (archives). KEYSTONE/EPA ANSA/DANIEL DAL ZENNARO sda-ats

(Keystone-ATS) Un cinquième Casque bleu a trouvé la mort dans une attaque lundi soir d’un convoi de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) par un groupe armé, a annoncé jeudi l’ONU. Dix autres Casques bleus ont été blessés.

“Le Casque bleu marocain qui avait été porté disparu a maintenant été trouvé mort”, a indiqué le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric. Quatre soldats cambodgiens ont également perdu la vie dans cette attaque, la plus meurtrière contre les forces de maintien de la paix dans ce pays.

Le convoi a été arrêté par un barrage lundi à 20h00 (21h00 en Suisse) de nuit et sous la pluie dans le sud-est du pays près de Bangassou en provenance de Rafai, a précisé la Minusca qui attribue l’ouverture des hostilités à un groupe anti-Balaka. Un Casque bleu cambodgien a été tué dans l’échange de feu, de même que huit assaillants, d’après la force onusienne.

Corps mutilés

Trois autres Casques bleus cambodgiens, “appréhendés” par les assaillants lors de l’attaque, ont été retrouvés morts mardi, avait indiqué la Minusca. Les corps des Casques bleus ont été retrouvés mutilés, ce qui a rendu leur identification difficile.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et le Conseil de sécurité ont fermement condamné l’attaque. Ils ont demandé que les responsables soient traduits en justice.

L’armée marocaine a précisé dans un communiqué à Rabat que le corps du soldat tué était en cours de transfèrement. Neuf autres soldats marocains avaient été blessés, dont un gravement.

La Centrafrique a basculé dans le chaos en 2013 après le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka pro-musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens.

L’opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) et l’intervention des Nations unies ont permis la fin des massacres de masse, l’élection du président Faustin-Archange Touadéra et un retour au calme à Bangui. Dans l’intérieur du pays, des groupes armés se battent toujours pour le contrôle des ressources (or, diamant, bétail…).

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