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Un deuxième “Serena Slam” à portée de main

(Keystone-ATS) Sacrée dans les trois précédentes levées du Grand Chelem, Serena Williams (no 1) est à un succès d’un deuxième “Serena Slam”.

L’Américaine fait figure de grande favorite en finale à Wimbledon face à la néophyte espagnole Garbiñe Muguruza (no 20). Privée de titre sur le gazon londonien depuis 2012, Serena Williams n’a cessé de répéter qu’elle ne ressentait aucune pression particulière dans cette quête d’un quatrième trophée majeur consécutif. Elle affirme même que le Grand Chelem calendaire, que personne n’a réalisé depuis Steffi Graf en 1988, n’est pas un objectif en soi.

Difficile cependant d’imaginer que la perspective de marquer un peu plus l’histoire de son sport ne titille pas la protégée du coach Patrick Mouratoglou. Serena Williams, qui a déjà remporté les quatre titres du Grand Chelem à la suite (Roland-Garros, Wimbledon et US Open 2002, Open d’Australie 2003), vise ouvertement le record de l’ère Open de Steffi Graf (22 sacres majeurs) et peut rêver du record absolu de Margaret Court (24).

L’expérience de Serena Williams (33 ans) pourrait constituer un élément déterminant de cette finale. Garbiñe Muguruza disputera en effet, à 21 ans et neuf mois, sa première finale de Grand Chelem. La puissante Espagnole (1m82, 73 kg), qui a mis fin au parcours de Timea Bacsinszky en quart de finale, n’a même joué que deux finales sur le circuit principal avec un seul titre – mineur qui plus est, à Hobart en 2014 – à la clé.

La Barcelonaise a les moyens de faire mieux que résister à Serena Williams grâce à son service performant et à ses lourdes frappes de fond de court. Ecrasée 6-2 6-0 lors de leur premier affrontement en janvier 2013 à Melbourne, elle avait ainsi pris une cinglante et inattendue revanche sur la terre battue de Roland-Garros au printemps 2014. Et elle avait fait douter l’Américaine en 8e de finale du dernier Open d’Australie (2-6 6-3 6-2).

“C’était important de l’avoir battue. Cela m’a fait prendre conscience qu’elle restait humaine. Comme tout le monde, elle a aussi des émotions et peut devenir nerveuse. Elle sait que je suis capable de la battre. Et je ne sais pas si elle est très habituée à cela”, explique Garbiñe Muguruza, qui n’avait pas encore 1 ans lorsque Conchita Martinez était devenue en 1994 la première – et jusqu’ici seule – Espagnole titrée en simple dames à Wimbledon.

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