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Un mort et des centaines de blessés à Gaza

Le mouvement de protestation palestinien réclame "le droit au retour" de quelque 700'000 Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui lors de la guerre qui a suivi la création d'Israël le 14 mai 1948. KEYSTONE/AP/ADEL HANA sda-ats

(Keystone-ATS) De nouveaux heurts ont éclaté vendredi à la frontière entre Israël et la bande de Gaza pour le 3e vendredi consécutif, après des violences meurtrières ces deux dernières semaines. Les tirs des soldats israéliens ont fait un mort et plus de 200 blessés.

Plusieurs milliers de manifestants s’étaient à nouveau rendus à la frontière, dans le cadre de la campagne pour le “droit au retour”, qui doit durer jusqu’au 15 mai prochain, date du 70e anniversaire de la proclamation de l’Etat d’Israël.

Selon l’armée israélienne, des individus parmi la foule ont jeté des cocktails incendiaires et un engin explosif près de la barrière frontalière sur laquelle avaient été déployés des tireurs d’élite israéliens.

Des membres des services de santé palestiniens ont indiqué que les soldats israéliens avaient ouvert le feu sur les manifestants, avaient tué l’un d’entre eux, un homme de 28 ans, et en avaient blessé 220 autres.

Selon le ministère de la Santé local, plus de 120 Palestiniens ont été blessés par balles et plus de 400 autres soignés à la suite notamment de suffocations provoquées par des grenades lacrymogènes.

Deux journalistes blessés

Parmi les blessés par balles figurent deux journalistes, a indiqué le syndicat des journalistes palestiniens, une semaine après la mort de l’un de leur confrère.

Un porte-parole de l’armée israélienne a quant à lui affirmé que les soldats avaient été confrontés à des émeutiers et qu’ils avaient répliqué avec “des moyens anti émeute tout en respectant les règles d’engagement militaire”.

Depuis le début de ces manifestations il y a deux semaines, 34 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, a indiqué le ministère de la santé à Gaza.

Gaza, toujours territoire occupé

L’Etat hébreu assure que les manifestations sont l’occasion de tentatives d’attaques, d’infiltration en Israël et de sabotage de la clôture. Mais les Palestiniens affirment que les manifestants sont abattus alors qu’ils ne posent aucune menace pour les soldats.

Dans un communiqué publié vendredi, Amnesty International a exigé que les autorités israéliennes “mettent immédiatement fin à l’utilisation excessive et meurtrière de la force”.

La bande de Gaza, soumise à un blocus israélien depuis plus de 10 ans, est toujours considérée par l’ONU comme un territoire occupé par l’Etat hébreu.

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