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Un nouveau bateau sur le Léman pour les pendulaires français

Nuria Gorrite, la présidente du gouvernement vaudois, pose avec des capitaines devant le bateau "Vevey" peu avant la signature d'un protocole d'accord sur les traversées lacustres de la CGN. KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Les pendulaires français pourront plus facilement venir travailler à Lausanne et Nyon (VD). Un nouveau bateau de 500 places permettra de doubler la cadence sur le Léman d’ici deux ans.

La Compagnie générale de navigation (CGN) n’avait plus acheté de nouveau bateau pour ce type de transport depuis 1990, a rappelé la présidente du gouvernement vaudois Nuria Gorrite jeudi devant la presse à Lausanne. Son coût est estimé à 15 millions de francs.

Les autorités vaudoises et leurs homologues français ont mis cinq ans pour trouver une formule de gouvernance commune et un accord financier. Celui-ci permet de subventionner à parts égales les traversées du Léman entre Thonon (F), Evian (F), Lausanne, Nyon et Yvoire (F).

Meilleur partage des coûts

Le montant non couvert par la vente des billets s’élève à un peu plus 4 millions de francs par année actuellement. Jusqu’ici, la couverture du déficit d’exploitation des traversées du Léman était prise en charge majoritairement par Vaud (43%), les autorités françaises (31%) et la Confédération (23%).

Avant de passer à l’achat proprement dit, la signature d’un protocole d’accord était nécessaire. Cela a été fait jeudi matin par Nuria Goritte, le conseiller d’Etat Pascal Broulis en charge des finances et des relations extérieures ainsi que, côté français, par la présidente de la communauté de communes Pays d’Evian-Vallée d’Abondance (CCPEVA), Josiane Lei, et le président de Thonon Agglomération, Jean Neury.

Le financement du nouveau bateau sera assuré par la CGN grâce à une garantie d’emprunt fédérale. Dès sa livraison prévue pour fin 2020, il permettra de doubler la capacité sur la ligne entre Lausanne et Evian et offrira une cadence à 45 minutes aux heures de pointe.

“Le nouveau bateau sera légèrement plus rapide, 30 km/h contre 25 km/h actuellement”, a relevé Nuria Goritte. Qui a encore précisé qu’un bateau avec une plus grande capacité de transport de passagers avait été écarté, car le métro, le M2 à Ouchy, ne pourrait pas absorber davantage de trafic pendulaire.

Les trois lignes de la CGN (Lausanne-Evian, Lausanne-Thonon et Nyon-Yvoire) devraient ensuite être développées, mais de nouveaux accords devront intervenir. En 2017, elles ont transporté 1,8 million de passagers, un nombre en progression de 30% en cinq ans.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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