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Un sans-abri à l’origine de l’évacuation de l’aéroport d’Amsterdam

(Keystone-ATS) Un sans-abri polonais sous l’influence de l’alcool et ayant affirmé “être un terroriste” est à l’origine de l’évacuation mardi soir de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, a expliqué mercredi la gendarmerie. Ceci trois semaines après des attentats en Belgique voisine.

Nous avons reçu un coup de fil vers 21h30 indiquant une situation suspecte à Schiphol”, a indiqué la gendarmerie sur sa page Facebook. Un homme transportant deux sacs à dos avait alors été arrêté.

“Il a affirmé être un terroriste et a donc été emmené”, assure la même source. Les deux sacs de l’homme ont été inspectés par les experts en déminage, explique la gendarmerie, qui a fait “entre-temps évacuer la place Jan Dellaert et le boulevard”.

“Aucune substance suspecte n’a été retrouvée et le périmètre de sécurité a été levé vers 02h00)”, a ajouté la gendarmerie.

Des dizaines d’agents lourdement armés étaient intervenus dans la nuit à l’aéroport de Schiphol et avaient évacué des centaines de personnes après avoir été informés d’une “situation suspecte”, exactement trois semaines après les attentats de Bruxelles qui ont fait 32 morts à l’aéroport de Zaventem et dans le métro.

Plaque tournante

Le suspect a été entendu mercredi matin et “il apparaît qu’il a effectué ses déclarations sous l’influence de l’alcool”, a ajouté la gendarmerie.

L’affaire a été transférée au parquet, qui devra prendre une décision sur un éventuel renvoi devant un juge.

Avec de nombreuses liaisons internationales, Schiphol, qui se trouve à 16 kilomètres de la capitale néerlandaise Amsterdam, est l’une des plaques tournantes aériennes les plus importantes d’Europe et voit transiter environ 50 millions de passagers chaque année.

Niveau de sécurité relevé

L’inquiétude est montée d’un cran au Pays-Bas depuis les attentats du 22 mars en Belgique voisine qui ont été revendiqués, comme les attaques de novembre à Paris (130 morts), par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).

Le gouvernement néerlandais a relevé le niveau de sécurité dans les gares et aéroports du pays et a renforcé les contrôles à sa frontière avec la Belgique.

Plus de 200 Néerlandais, dont 50 femmes, auraient rejoint les rangs de l’EI en Irak et en Syrie, d’après les services de renseignement néerlandais.

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