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Un test en plein champ pour du blé génétiquement modifié

(Keystone-ATS) L’Université de Zurich a débuté des premiers essais pour du blé génétiquement modifié afin de résister à l’oïdium, une forme de champignon. Les tests seront effectués sur une parcelle protégée contre le vandalisme à Zurich-Reckenholz (ZH), mise à disposition par Agroscope. Le semis s’est déroulé le 13 mars.

Cette infrastructure expérimentale, gérée par Agroscope est à disposition des chercheurs afin d’identifier les risques et l’utilité que représente le génie génétique vert, a déclaré mercredi à Zurich Michael Gysi, responsable de la station de recherches agricoles. Celle-ci est responsable de la sécurité technique et de la protection du site.

Pour mémoire, à mi-juin 2008, une trentaine d’inconnus avaient saccagé un champ de blé sur le site de Zurich-Reckenholz. Masqués et équipés de faucilles, ils avaient menacé deux employés de les frapper s’ils les empêchaient d’accéder à la parcelle. Les dégâts s’étaient montés à plusieurs millions de francs.

Comme pour les essais réalisés de 2008 à 2010, il s’agit d’étudier le fonctionnement des gènes de résistance des variétés de blé semées. Ils doivent déterminer si ceux qui sont naturellement présents dans le blé peuvent être optimisés et mieux utilisés dans la sélection.

Autres essais prévus

Agroscope envisage aussi d’utiliser le nouveau site pour ses propres tests, avec notamment des pommes de terre génétiquement modifiées résistantes au mildiou, ainsi que des pommes résistantes au feu bactérien.

Dans un communiqué, STOPOGM, la coordination romande sur le génie génétique, a jugé l’essai coûteux et contraire aux besoins de l’agriculture et des consommateurs suisses.

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