Une exécution bloquée au Nevada après l’objection d’un laboratoire
(Keystone-ATS) Une juge du Nevada, aux Etats-Unis, a ordonné le report de l’exécution d’un assassin condamné à mort, après qu’un laboratoire pharmaceutique a contesté l’utilisation de l’un de ses produits pour la mise à mort. Selon le groupe, celui-ci a été obtenu illégalement.
La juge de district du comté de Clark a interdit l’utilisation du médicament le jour même où était programmée l’exécution d’un homme de 47 ans par injection létale dans la prison d’Ely. Cette exécution devait être la première dans le Nevada depuis 12 ans.
La magistrate a donné suite à la requête du laboratoire Alvogen d’empêcher le département de l’administration pénitentiaire du Nevada d’utiliser le sédatif midazolam dans son injection létale composée de trois médicaments, selon des documents judiciaires.
Réputation de l’entreprise
Dans une plainte déposée mardi, le groupe accuse le Nevada d’avoir acquis son médicament de manière illégale. Il ajoute que l’utilisation de ce produit pour une exécution provoquerait “un dommage irréparable à Alvogen, à sa réputation et à sa bonne volonté”.
Les responsables pénitentiaires du Nevada avaient revu leur protocole d’injection létale la semaine dernière, disant alors qu’ils remplaçaient le diazepam, en rupture de stock dans la prison, par le midazolam.
Ce sédatif est censé rendre le prisonnier inconscient avant qu’on lui administre l’opioïde synthétique fentanyl puis l’agent paralysant cisatracurium.
Le condamné aurait renoncé à tout nouvel appel de sa condamnation, disant qu’il ne supportait plus la vie derrière les barreaux.