Une nouvelle “caravane” de migrants part pour les Etats-Unis
(Keystone-ATS) Environ 200 migrants souhaitant se rendre, sans visa, aux Etats-Unis malgré les menaces d’en être refoulés, ont formé une nouvelle “caravane” en Amérique centrale. Ils sont partis dimanche du Salvador.
Ces candidats au départ disent fuir les guerres de gangs et la misère endémiques. Ils se sont rassemblés sur une place dans l’ouest de la capitale San Salvador, puis sont montés à bord de trois cars pour se rendre à 66 km de là, à Sonsonate, a constaté l’AFP.
Ils sont ensuite passés au Guatemala, un pays frontalier par lequel ils souhaitaient transiter. Parmi tous ces migrants figurent de nombreuses familles avec des enfants emmitouflés dans des vêtements chauds et portant des sacs à dos.
“La vérité, c’est que je n’ai pas beaucoup le choix. Je ne veux pas partir, mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire ici, seule avec deux enfants? Je n’ai reçu aucune aide de personne. Et les gangs nous menacent. Il vaut donc mieux que l’on parte”, explique Cecilia Bonilla, 36 ans, une femme, qui a quitté son petit logement dans un quartier pauvre gangrené par la violence des gangs, accompagnée de ses fils de cinq et treize ans.
Bloqués à Tijuana
Le 13 octobre, des milliers de Honduriens avaient déjà formé une “caravane” pour se rendre aux Etats-Unis. Dimanche, ils se regroupaient à Tijuana, une ville mexicaine à la frontière américaine, qu’ils avaient peu de chances de franchir. D’autres migrants, notamment des Salvadoriens, les ont rejoints.
Le président américain Donald Trump, qui dénonce “ces caravanes” comme une “invasion”, a déployé 6000 militaires à la frontière mexicaine. Il a signé un décret qui permet de rejeter automatiquement les demandes d’asile déposées par des migrants ayant traversé illégalement le Mexique.
Selon le ministère mexicain de l’intérieur, environ 8000 migrants traversent actuellement le Mexique vers les Etats-Unis, répartis dans différentes caravanes, dont la plupart se sont fragmentées au cours de leur périple.
