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Une nouvelle application personnalisée est disponible

(Keystone-ATS) Ce printemps s’annonce particulièrement pénible pour les personnes allergiques aux pollens. Ces dernières peuvent toutefois compter désormais sur une application pour smartphone qui devrait leur faciliter la vie.

Les personnes sont toujours plus nombreuses à présenter des symptômes semblables à ceux du rhume des foins. Le Centre d’Allergie Suisse explique ce constat par une exposition prolongée aux pollens.

Cette saison, la pollinisation a débuté en décembre déjà. Les effets sont aussi toujours plus intenses, notamment en raison de l’interaction entre pollens et particules fines. Les experts prévoient en outre une année particulièrement riche en pollens de bouleau.

Après le lancement, dès 2012, de premières applications pour smartphone qui se limitaient toutefois à des prévisions d’exposition très générales, les personnes allergiques peuvent désormais compter sur une App personnalisée. L’exposition moyenne sur un lieu donné est ainsi calculée à partir de l’intensité des symptômes signalée par les utilisateurs eux-mêmes.

Notification push

Grâce à un algorithme spécialement mis au point à l’Université de Vienne (A), l’application va jusqu’à signaler à la personne les pics de concentration des allergènes qu’elle a elle-même classés symptomatiques. Lorsque le risque d’affection est donc au plus haut, l’App envoie une notification push la prévenant du risque et permet ainsi une meilleure réactivité.

L’utilisateur est également informé lorsque débute la saison d’allergènes symptomatiques, précise mercredi dans un communiqué ALK-Abello, l’entreprise pharmaceutique à la base de l’application.

L’utilisateur doit d’abord saisir un certain nombre de données, dont les pollens auxquels il est allergique, ou les médicaments qu’il prend. Puis l’algorithme calcule une prévision personnalisée de l’impact des pollens et élabore une carte prévisionnelle pour les jours à venir sur la base du relevé quotidien des symptômes de chacun au niveau des yeux, du nez et des bronches.

Aussi un dictionnaire

La nouvelle application présente d’autres fonctionnalités comme le dictionnaire des pollens. A l’aide d’une fiche descriptive détaillée des différentes plantes, les personnes allergiques peuvent s’informer de manière exhaustive et éviter ainsi au maximum les zones à risque. L’App renseigne, en outre, sur les périodes de floraison et propose un compte à rebours jusqu’au début de la saison des différentes plantes.

Elle favorise également l’interaction entre patient et médecin. Le fait que les données saisies dans l’App puissent être converties d’un simple clic en un diagramme présentant l’impact sur la personne et envoyées directement au médecin traitant constitue un avantage décisif, souligne ALK-Abello.

Prévention

L’application présentée mercredi doit aussi contribuer à la recherche, notamment pour mieux connaître les liens entre allergènes et rhume des foins. Elle permet également de se tester. Plus rapidement on détecte une sensibilité potentielle à des pollens, meilleures sont les chances de prise en charge. Actuellement, on estime que six à neuf années s’écoulent entre l’apparition des premiers signes et la thérapie.

Une allergie au pollen ne doit surtout pas être sous-estimée, le pronostic vital pouvant même être engagé dans les pires scénarios. En particulier chez les enfants, si elle n’est pas traitée, une sensibilité élevée aux pollens peut notamment entraîner un encombrement bronchique, un rétrécissement des voies respiratoires qui a pour symptôme un sifflement respiratoire et des signes d’essoufflement.

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