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Une nouvelle loi pour ramener le calme chez les taxis

(Keystone-ATS) Un nouveau projet de loi sur les taxis sera soumis au Grand Conseil genevois le mois prochain. Le texte vise à remettre de l’ordre dans la profession et à la dynamiser, en intégrant les nouveaux acteurs comme Uber.

Le dossier des taxis à Genève est une question épineuse et personne n’est satisfait de la situation actuelle, a relevé jeudi devant la presse le conseiller d’Etat Pierre Maudet. Les lois sur les taxis se sont succédé ces vingt dernières années, mais aucune d’elles n’est parvenue à contenter tout le monde.

Le projet de loi qui sera présenté au Parlement prévoit la mise en place d’une catégorie unique de taxis, dont le nombre serait contingenté. Ils auraient les mêmes prérogatives sur la voie publique que les taxis jaunes actuels en étant autorisés à circuler sur certaines voies de bus et à utiliser les stations taxis.

L’autre catégorie définie par le projet de loi est celle des voitures de transport avec chauffeur (VTC). Leur nombre ne serait pas limité, en revanche ces voitures ne pourraient pas bénéficier de l’usage accru du domaine public, ni utiliser la mention taxi. Les chauffeurs devraient être titulaires d’un permis professionnel.

Penser au client avant tout

La spécificité genevoise que sont les taxis privés bleus disparaîtrait de la circulation. Le projet de loi, outre de simplifier la réglementation, met l’usager au centre du dispositif, a relevé M. Maudet. Il vise à inciter les gens qui aujourd’hui ne prennent pas le taxi à utiliser ce moyen de transport.

Le conseiller d’Etat est en effet convaincu de l’avenir des taxis. Le gâteau peut s’agrandir, il faut juste l’y aider, a-t-il relevé. Ce projet de loi portant sur un secteur d’activité en plein chambardement devrait pouvoir tenir la route plusieurs années. Mais “il y aura toujours des irréductibles pour dire non”, a-t-il noté.

Les taxis craignent pour le futur

Dans un communiqué, le collectif des taxis genevois a sévèrement critiqué le projet de loi, le qualifiant de Lex Uber. Selon lui, il conduirait, s’il se concrétisait, à la disparition progressive des taxis traditionnels à Genève, qui seraient trop désavantagés par rapport aux véhicules de transport avec chauffeur (VTC).

Le collectif des taxis genevois a donc appelé le Grand Conseil à demander au gouvernement de revoir “intégralement” son projet de loi. Du côté de l’exécutif cantonal, on espère que l’objet sera rapidement traité par le Parlement. “L’idéal serait une entrée en vigueur le 1er janvier 2017”, a souligné M. Maudet.

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