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Une soixantaine de baigneurs dans une eau à 6,5 degrés à Genève

Des dizaines de personnes ont participé à la baignade du Nouvel An à Genève. KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) “Elle est bonne”, même si, à 6,5 degrés, elle était légèrement plus froide qu’il y un an. L’eau glacée a séduit lundi une soixantaine de personnes pour la traditionnelle baignade du Nouvel an à Genève.

“Ben alors, qu’est-ce que tu fais?”, demande une femme à l’un des nageurs qui s’apprêtait à mettre un terme à ces quelques minutes vivifiantes. Et l’homme aussitôt de replonger, pour la rejoindre. “Arrête de draguer”, affirme un autre plus loin.

Chapeaux et déguisements côtoient serpentins et coupes de champagne aux Bains des Pâquis, sous le regard de davantage de spectateurs encore que de baigneurs toujours plus nombreux. Contrairement à celle de l’eau, la température extérieure, à environ 7 degrés, est plus encourageante que celle négative de 2017.

A 12h00, les bouchons ont été projetés en l’air pour donner le départ de cette enfilade conviviale. Pour la première fois, en raison du vent et d’un nouveau tourniquet qui empêchait de porter les coupes du côté habituel, les nageurs se sont lancés en direction de Lausanne.

Parmi les participants, le Finlandais Lennart Jirden qui a organisé chacune des 24 éditions. “Nous étions deux” à la première, glisse-t-il en se réjouissant du succès grandissant. “C’était aussi bien” qu’à cette période, dira-t-il plus tard en se réchauffant avec une soupe.

De la drogue dure

Seule déconvenue, l’appareil de musique n’a pas fonctionné comme M. Jirden le souhaitait. Habituellement, le rock permet de rétablir la température corporelle une fois ces dizaines de personnes rhabillées. “On a un peu froid”, admet le Finlandais. Mais la musique finira par résonner à nouveau, provoquant quelques danses improvisées.

Mais tous sont d’accord sur les bienfaits de cette baignade. Notamment un petit groupe de “givrées”, membres d’une “petite famille” d’une quarantaine de personnes qui viennent tous les jours. “Il y a un engouement pour l’eau froide”, affirme l’une d’elles. “C’est de la drogue dure”, renchérit la présidente de l’Association des usagers des Bains des Pâquis (AUBP), Agathe “Mimir”.

Depuis qu’elle nage, elle qui était régulièrement malade affirme être en excellente santé. Cette activité stimule l’endorphine, affirme-t-elle. Frustrée, l’une des membres est arrivée quelques minutes en retard. Trop pour s’associer au “bonheur” de ses camarades dans l’eau, limité à une jusqu’à un peu moins de dix minutes. Alors, elle partage leur satisfaction une coupe à la main une fois que celles-ci sont sorties.

Cette baignade est “un bon présage” pour le reste de l’année, s’amuse une autre femme du petit groupe. Agathe a bien l’intention de participer encore quelques années, “jusqu’à 87 ans voire plus”. Une fois la soupe avalée, les nageurs quittent le site tour à tour en quelques dizaines de minutes. “A l’année prochaine”, lance un homme. “On va faire quelque chose de particulier” pour la 25e édition, explique M. Jirden. Avant de se réchauffer.

Saut dans la Reuss

A Lucerne aussi, des maîtres nageurs et de nageurs de l’association suisse de sauvetage ont fêté ensemble le Nouvel an. Dimanche, ils ont sauté dans la Reuss qui coule dans la vieille ville.

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