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Une victoire heureuse de l’Allemagne

(Keystone-ATS) Football – Une tête de Mario Gomez alors que son remplacement était acté a offert à l’Allemagne une victoire heureuse à l’Euro 2012. Elle a battu le Portugal 1-0 à Lviv.
Ce premier grand choc du tournoi fut très loin de tenir ses promesses. Entre des Allemands assez éloignés de leur standard et des Portugais venus défendre le 0-0, les débats n’ont pas volé haut. La lumière a toutefois jailli à la 72e minute. A la conclusion d’une longue séquence, Khedira centrait pour la tête de Gomez. Le buteur du Bayern, que Joachim Löw voulait remplacer par Klose, armait une reprise parfaite pour battre Rui Patricio. Et pour cueillir une victoire sans prix dans un groupe où le moindre faux pas ne devrait pas pardonner.
Comme les Pays-Bas, le Portugal a déjà épuisé son joker. Même s’ils ont été tout près d’ouvrir la marque par Pepe juste avant la mi-temps, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers ont accusé le même travers qu’il y a deux ans à la Coupe du monde: une tactique sans doute trop défensive. Mais pourquoi le Portugal a-t-il attendu d’être mené pour “lâcher” enfin le frein à main ?
Le baroud des Portugais aurait sans doute mérité un meilleur sort. Sur son côté droit, Nani sortait de sa torpeur après avoir traversé son match comme une ombre. A gauche, Cristiano Ronaldo bénéficiait enfin d’un certain soutien mais était toujours confronté à l’excellent marquage de Boateng. Ce Portugal porté vers l’avant se procurait une occasion en or à la 87e par Varela qui échouait devant Neuer.
A la pause, seule une incroyable malchance avait interdit aux Portugais de mener au score. A la 45e minute, Pepe, après un corner, armait une reprise qui s’écrasait sur la transversale avant de rebondir sur la ligne ! Donnés comme les grands favoris du tournoi, les Allemands n’avaient convaincu personne lors de cette première période.
A la reprise, le match épousait un tout autre scénario pour une unique raison: Mesut Özil avait retrouvé toute son inspiration. Le stratège du Real Madrid multipliait les bons choix pour offrir des positions favorables à ses coéquipiers. Seulement, Müller et Podolski n’étaient pas, quant à eux, capables d’élever leur niveau de jeu. Heureusement, Gomez a surgi tel le sauveur.

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