Valses des patrons en 2011: UBS perd son chef à cause d’une fraude

(Keystone-ATS) Plusieurs sociétés commerciales suisses ont subi d’importants coups de balai dans leurs directions en 2011. Parmi les perdants se trouvent notamment Oswald Grübel, ex-patron d’UBS, et les chefs de Sonova, emportés par des affaires de fraude.

Le 24 septembre, UBS confirme la démission attendue d’Oswald Grübel. Fragilisé par la fraude d’un courtier londonien ayant entraîné une perte de 1,8 milliard de francs, l’Allemand dit assumer ses responsabilités. Il est remplacé par le Tessinois Sergio Ermotti. Dans la foulée, le président du conseil d’administration Kaspar Villiger quitte son poste plus tôt que prévu pour mai 2012.

Chez Sonova, toute l’équipe dirigeante démissionne en bloc en mars, après la découverte d’irrégularités avec des transactions boursières. Edgar Oehler est lui épinglé pour avoir confondu les finances d’AFG Arbonia-Forster et les siennes. Tirant les conséquences d’une fraude, Guy Dubois démissionne avec effet immédiat en avril de la tête de Gategroup.

Fin du nucléaire

Le directeur général d’Alpiq Giovanni Leonardi jette l’éponge en septembre deux jours après le “oui” du Conseil des Etats à la sortie du nucléaire.

En été, Gerald Quindlen, directeur de Logitech depuis 2008, quitte le navire. Chez Tornos, le patron en fonction depuis janvier Philippe Jacot jette l’éponge huit mois plus tard, alors que celui d’Implenia, Hanspeter Fässler, n’aura tenu que quatre mois de plus.

Commerce de détail

Chef de Coop depuis près de quinze ans, Hansueli Loosli passe la main à Joos Sutter le 1er septembre. La transition est plus abrupte chez Denner, avec le départ subit de Peter Bamert en janvier pour “divergences de vue sur la conduite stratégique de l’entreprise”.

Même motif invoqué par André Maeder, patron de Charles Vögele, qui claque la porte du groupe de confection en septembre. Nobel Biocare, Swiss Re, Sulzer et Swissmetal ont également connu un changement à leur tête.