Vaud veut concilier protection de l’environnement et gravières
(Keystone-ATS) L’exploitation d’une gravière peut aller de pair avec protection de l’environnement. Le canton de Vaud tire un bilan positif d’une action-pilote visant à favoriser la reproduction de l’hirondelle de rivage.
“C’est un succès très réjouissant”, a déclaré Jacqueline de Quattro interrogée par ats-vidéo. La conseillère d’Etat vaudoise expliquait lundi les efforts du canton pour sauvegarder six espèces menacées: l’hirondelle de rivage, la rainette verte, le crapaud accoucheur, le sonneur à ventre jaune, le guêpier d’Europe et le petit gravelot.
Recréer un habitat
Pour pallier la raréfaction de l’habitat naturel de l’hirondelle de rivage, une butte artificielle a été construite dans la gravière “sur les Crêts” aux Clées (VD). Directeur romand de BirdLife, François Turrian se félicite d’une action qui a permis d’avoir cette année 170 couples de cet oiseau, soit la plus grande colonie du canton. Au niveau suisse, il ne reste plus que 4000 couples de cette espèce sur la liste rouge.
L’exploitant de la gravière ne cache pas non plus sa satisfaction, alors que les graviéristes ont souvent une mauvaise image par rapport à l’environnement. Avec une telle butte, “nous aidons la nature à revivre”, souligne Laurent Dorthe, directeur de la Gravière de la Claie-aux-Moines.
Pas délocaliser les inconvénients
Pour le canton de Vaud, l’ambition est d’assurer son fort développement économique tout en ménageant la nature. L’an dernier les gravières cantonales ont produit 1,2 million de m3 de granulats naturels sur plus de 2 millions de m3 qui étaient nécessaires.
En 2016, l’importation de granulats a atteint un pic avec 37%. Le canton soutient l’ouverture de nouveaux sites d’extraction pour ne pas délocaliser les impacts environnementaux, avertit le communiqué de presse.
