Vers un retour à la normale à Lourdes après les inondations

(Keystone-ATS) Des opérations de pompage et de nettoyage étaient en cours dimanche à Lourdes au lendemain des inondations qui ont frappé ce haut-lieu du pèlerinage catholique. Ces intempéries ont infligé d’importants dégâts aux sanctuaires et nécessité l’évacuation de plusieurs centaines de personnes.

“Nous sommes dans une phase de retour à la normale. Il n’y a plus de souci majeur”, a affirmé le sous-préfet de Bagnères-de-Bigorre, David Ribeiro.

Dans les rues situées sur les rives du Gave de Pau, la rivière qui traverse la cité mariale, l’eau s’est retirée, laissant apparaître un tapis de boue atteignant par endroit 10 cm d’épaisseur.

Environ 80 pompiers ont commencé les opérations de pompage aux abords de la rivière et dans les sanctuaires, alors que les services municipaux nettoyaient les débris charriés par le Gave de Pau, transformé samedi en torrent de boue.

Au coeur des sanctuaires, il n’y a plus d’eau sur l’esplanade du Rosaire. Devant la Grotte de Masabielle, lieu emblématique de Lourdes, où, selon la foi catholique, la Vierge serait apparue en 1858 à Bernadette Soubirous, l’espace de prière situé en contrebas était toujours inondé et encerclé de boue.

Dommages importants

Une énorme poutre a fini sa course à côté des fontaines, où les pèlerins viennent remplir les bouteilles d’eau bénite. Le site qui accueille 6 millions de visiteurs par an était désert et jonché de débris de bois ou de branches. Des cierges flottaient dans des flaques.

“Nous avons de graves dégâts. La micro-centrale hydroélectrique a été heurtée par des troncs d’arbres transportés par le Gave de Pau, un élément a été emporté par les flots”, a déploré l’économe des sanctuaires, Thierry Castillo. Il estime le coût des dégâts à plusieurs centaines de milliers d’euros.

C’est un nouveau coup dur pour les sanctuaires, dont les comptes sont déjà plombés par une baisse des dons et offrandes. En 2011, les comptes laissaient apparaître un déficit d’un million d’euros (1,2 million de francs) sur un budget annuel de 30 millions.