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Vingt-cinq morts dans un attentat-suicide à Alep

(Keystone-ATS) Un attentat-suicide a fait au moins 25 morts dans les rangs de l’armée et des milices progouvernementales à Alep, en Syrie, selon l’OSDH. Il a été suivi par des attaques de groupes rebelles dans le même secteur. Dans le nord, les forces kurdes ont repris des villages.

A Alep, l’attaque a été perpétrée par un membre du Front al Nosra, aile syrienne d’Al Qaïda, précise l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation basée à Londres. L’assaillant s’est fait exploser à bord d’un véhicule à un poste militaire situé dans un quartier disputé, devant un orphelinat utilisé comme base par le régime.

Cet attentat-suicide a été suivi d’une attaque menée par des combattants rebelles du groupe Ansar al-Sharia et d’intenses combats entre les forces de l’opposition et du régime, selon la même source. Sur leurs sites internet, les rebelles font de leur côté état d’intenses bombardements dans le même quartier.

Une dizaine de villages repris

A Raqqa, dans le nord de la Syrie, les combattants kurdes ont repris une dizaine de villages au groupe Etat islamique (EI), avec l’appui des bombardements de la coalition conduite par les Etats-Unis, rapporte mardi l’OSDH. Les Kurdes n’ont toutefois pas repris le contrôle de la ville d’Aïn Issa, à une cinquantaine de kilomètres de Raqqa, tombée lundi entre les mains de l’EI.

Le groupe djihadiste a lancé en début de semaine une offensive contre des positions tenues par les Kurdes de l’YPG (Unités de protection du peuple) à la suite de bombardements intensifs sur Raqqa, capitale de facto des territoires contrôlés par le mouvement.

Soutien américain

Sur le plan diplomatique, Barack Obama a promis lundi d’apporter davantage de soutien à l’aile modérée de l’opposition syrienne. Il a également estimé que les autorités américaines devaient faire plus aux Etats-Unis pour prévenir les attentats et empêcher l’Etat islamique (EI) de recruter.

L’administration américaine, a promis le président, qui s’exprimait au Pentagone, continuera à s’en prendre aux opérations financières du mouvement djihadiste dans le monde entier, mais n’a pas l’intention de déployer davantage d’effectifs militaires à l’étranger pour mener un combat qui s’annonce long.

Washington et ses alliés, a-t-il poursuivi, ont besoin de partenaires solides en Irak pour vaincre l’Etat islamique.

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