Des perspectives suisses en 10 langues

Violents affrontements à Ramadi entre forces irakiennes et l’EI

(Keystone-ATS) De violents affrontements ont opposé samedi les forces irakiennes à des djihadistes du groupe Etat islamique autour de l’ancien siège du gouvernement provincial à Ramadi. L’armée irakienne a buté sur les engins explosifs et les snipers de l’EI.

Les troupes irakiennes ont été freinées à un carrefour stratégique dans le quartier de Hoz, proche de l’ancien siège gouvernemental, dont le contrôle est capital pour la reprise totale de Ramadi, chef-lieu de la province majoritairement sunnite d’Al-Anbar, encore partiellement contrôlée par l’EI.

“Les forces d’élite du contre-terrorisme (CTS) ont complètement nettoyé le quartier de Hoz, dans le centre de Ramadi, et sont arrivées près du complexe gouvernemental”, a indiqué le porte-parole des CTS, Sabah al-Numan.

Selon les ministères irakiens de l’Intérieur et de la Défense ainsi que des groupes paramilitaires combattant l’EI, l’utilisation d’engins explosifs par l’EI a imposé un changement de stratégie. “Le plan consistait à entrer dans Hoz depuis Dhubbat mais en raison des mines, les CTS ont changé de tactique”, a annoncé un communiqué.

Boucliers humains

“La 8e division de l’armée et les forces d’élite du contre-terrorisme avancent”, a affirmé de son côté le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition internationale menée par les Etats-Unis qui fournit un appui aérien aux forces irakiennes. “Les CTS ont encore progressé de quelques centaines de mètres vers le siège du gouvernement”, a-t-il précisé.

Outre les voitures piégées, les forces fédérales sont également ralenties par la présence de civils pris au piège dans leurs maisons. Des informations circulent sur l’utilisation par l’EI de ces habitants comme boucliers humains.

Pertes des deux côtés

Deux membres des forces de sécurité irakiennes ont été tués et neuf blessés au cours des combats des dernières heures, a indiqué Ahmed al-Doulaimi, un capitaine de police. Au moins trois autres sont morts vendredi, d’après un haut officier et des responsables locaux.

Parmi les djihadistes, au moins 23 d’entre eux ont été tués pour la seule journée de vendredi, ont ajouté ces sources. Le nombre de combattants de l’EI à Ramadi est estimé à moins de 400 personnes.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision