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Vladimir Petkovic: des certitudes et un aveu

(Keystone-ATS) “On doit leur faire mal jusqu’à ce qu’ils craquent !” Vladimir Petkovic recourt à un langage guerrier avant les deux dernières échéances de l’équipe de Suisse dans le tour préliminaire de l’Euro 2016.

Deux échéances qui doivent conduire son équipe à la phase finale en France. “J’ai sélectionné les vingt-trois meilleurs joueurs suisses qui doivent assurer cette qualification, lâche-t-il. A mes yeux, il est impensable de ne pas l’obtenir directement.” La donne est connue: la Suisse doit cueillir quatre points lors des deux rencontres contre Saint-Marin, vendredi à Saint-Gall, et contre l’Estonie, lundi à Tallin, pour conserver sa deuxième place du groupe. “L’objectif est de prendre six points”, assure le coach national. Le fait que la tenue de deux rencontres amicales en novembre en Slovaquie et en Autriche, à la date des barrages entre les troisièmes de groupes, est sur le point d’être officialisée témoigne de l’état d’esprit de Vladimir Petkovic et de l’ASF: la qualification directe est donnée comme acquise.

D’ici vendredi, Vladimir Petkovic entend rappeler à ses joueurs une vérité première: aucun résultat n’est possible si l’on ne cherche pas à dépasser ses limites. “Il nous a manqué quelque chose lors de la défaite de Wembley contre l’Angleterre. Ces 10 % en plus sans lesquels tu ne peux pas te sublimer, avoue-t-il. Je crois que les joueurs étaient encore trop heureux de la victoire acquise trois jours plus tôt contre la Slovénie. Ils n’ont pas abordé ce match face à l’Angleterre comme un match couperet.”

Un mois après cette défaite de Wembley, Vladimir Petkovic a dû composer avec une cascade de forfaits. Fort heureusement, il espère que deux de ses pièces maîtresses, Yann Sommer et Xherdan Shaqiri, seront aptes à jouer vendredi et lundi. “Je n’ai aucun doute sur la condition de Xherdan Shaqiri. Il jouera, dit-il. Quant à Sommer, il doit désormais apprendre à jouer avec un masque pour protéger son nez fracturé. La décision lui appartiendra. Il reprendra l’entraînement mardi.” L’incertitude qui entoure la titularisation de Yann Sommer est, selon Vladimir Petkovic, l’une des deux inconnues qu’il doit lever avant d’établir son onze de départ contre Saint-Marin. “J’ai déjà neuf titulaires sur onze dans la tête”, glisse-t-il.

Le sélectionneur a, on le sait, été contraint d’innover pour ces deux rencontres avec le retour d’Eren Derdiyok et les premières convocations de Renato Steffen et de Luca Zuffi. Deux joueurs ont pourtant, ces dernières semaines, fait beaucoup plus parler que les trois entrants: Kevin Mbabu et Danijel Milicevic. “J’ai bien sûr suivi les débuts de Mbabu à Newcastle. Il a su saisir sa chance. Mais ne brûlons pas les étapes ! Il lui reste le plus dur à faire: confirmer. Il devait jouer cette semaine avec la sélection des M20 mais il s’est malheureusement blessé samedi au tendon d’Achille.”

Quant à Milicevic, buteur avec la Gantoise en Ligue des Champions contre Lyon, le discours de Vladimir Petkovic est plus tranché. La porte de l’équipe de Suisse ne s’ouvrira pas pour ce joueur qu’il a entraîné à Malcantone Agno. “Milicevic aura 30 ans en janvier prochain. Je le connais très bien. Je sais qu’il rêve de jouer en équipe de Suisse, qu’il ne s’est pas prononcé en faveur de la Bosnie-Herzégovine. Mais il évolue comme deuxième attaquant à la Gantoise. Je préfère miser dans ce rôle sur Embolo et Shaqiri.”

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