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VW proche d’un accord amiable de 4,3 milliards aux Etats-Unis

Le projet d'accord est soumis à l'approbation du conseil d'administration et du conseil de surveillance (archives). KEYSTONE/AP/DAMIAN DOVARGANES sda-ats

(Keystone-ATS) Volkswagen est prêt à verser une pénalité supplémentaire de 4,3 milliards de dollars (4,37 milliards de francs) pour mettre un terme à l’enquête pénale liée au dieselgate. Le géant automobile allemand a par ailleurs annoncé une hausse de ses ventes de 3,8% en 2016.

Dans un communiqué diffusé mardi, le groupe assure avoir conclu avec le Département de la Justice américain (DoJ) et les autorités douanières un “accord préliminaire” couvrant également des pénalités civiles. Cet accord doit désormais être approuvé par son conseil d’administration et par la justice américaine.

Le géant aux 12 marques avait reconnu en septembre 2015 avoir équipé 11 millions de ses voitures dans le monde, dont 600’000 aux Etats-Unis, d’un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz polluants.

Aux Etats-Unis, il s’est déjà engagé à débloquer un vaste plan d’indemnisation de 14,7 milliards de dollars, prévoyant notamment le rachat des véhicules affectés. S’y ajoutent 603 millions à destination des Etats américains, 1,2 milliard pour les concessionnaires et au moins un milliard supplémentaire pour les voitures de grosse cylindrée.

Le mastodonte allemand, qui reste visé par des enquêtes ailleurs dans le monde, a également conclu un accord à hauteur de 1,6 milliard de dollars avec les autorités canadiennes.

Record malgré le dieselgate

Dans son communiqué, le groupe assure que son conseil d’administration pourrait se réunir dès aujourd’hui pour approuver l’accord avec le DoJ et reconnaît que la facture totale du dieselgate en Amérique du Nord devrait “dépasser” les provisions mises de côté pour couvrir le coût du scandale. L’impact “concret” sur les résultats 2016 ne peut pas encore être défini, assure toutefois Volkswagen.

Cette annonce intervient au lendemain de l’inculpation du premier cadre dirigeant du groupe aux Etats-Unis dans ce scandale qui a valu à VW ses premières pertes en vingt ans.

Mardi toujours, le groupe a annoncé une augmentation de ses ventes de 3,8% en 2016, à 10,3 millions de véhicules. Le constructeur, au coude à coude avec Toyota pour la place du numéro un mondial, enregistre donc un record malgré une image entachée par le dieselgate.

Volkswagen, maison mère de douze marques automobiles dont Audi, Porsche, Seat, Skoda et Bentley, avait dépassé en 2014 pour la première fois de son histoire la barre symbolique des 10 millions de véhicules écoulés, à 10,14 millions d’unités, avant de retomber à 9,93 millions en 2015, affecté par le scandale de ses moteurs diesel truqués et le ralentissement du marché chinois.

Cela avait profité à Toyota, champion du secteur depuis 2008 à l’exception de l’année du séisme de 2011. Mais selon une estimation donnée par le groupe en décembre, le groupe nippon table sur 10,09 millions de véhicules vendus en 2016, ce qui ferait de Volkswagen le nouveau numéro un mondial pour la première fois.

Rebond en Chine

A l’inverse, après une mauvaise année 2015, Volkswagen s’est remis en selle en termes de livraisons aux clients. Le rebond de la demande enregistrée en Chine (+12,2%) et le dynamisme du marché européen (+4%) ont compensé une situation difficile en Amérique du Sud (-25%) et la désaffection des clients américains (-2,6%).

Le pilier des ventes du groupe, la marque généraliste Volkswagen, a enregistré une progression de 2,8% sur un an avec près de 6 millions de voitures vendues, mais le fabricant haut de gamme Audi et le tchèque Skoda ont également contribué à la bonne performance du géant allemand de l’automobile.

Les chiffres pour 2016 de General Motors, jusqu’ici troisième plus grand constructeur mondial en terme de ventes, ne sont pas encore connus.

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