Des perspectives suisses en 10 langues

Wellington présente une 5e proposition pour le nouveau drapeau

(Keystone-ATS) Ses quatre premières propositions de nouveau drapeau ayant au mieux suscité le scepticisme, le gouvernement néo-zélandais s’est résolu mercredi à présenter un cinquième projet. Il espère ainsi séduire une opinion peu convaincue par cette réforme.

Fort du triomphe électoral de son parti, le Premier ministre John Key avait annoncé en septembre 2014 qu’il était temps de bannir du drapeau national l’Union Jack qui symbolise l’ancien colonisateur britannique.

L’idée des promoteurs du changement est notamment de doter le pays d’un étendard clairement identifiable, contrairement à la bannière actuelle trop souvent confondue avec celle de l’Australie.

Quatre projets sélectionnés parmi 10’000 propositions et présentés au début du mois ont cependant été très fraîchement accueillis par les Néo-Zélandais, qui sont appelés à se prononcer sur cette réforme lors d’un référendum en deux temps.

Trois des maquettes arborent la fameuse feuille de fougère emblématique de l’équipe de rugby des All Blacks. Le quatrième projet représente le “koru”, jeune pousse de fougère en spirale, symbole de croissance et de paix dans la culture maorie. Mais ces projets ont tellement peu convaincu qu’un sondage pour la chaîne TV3 diffusé en début de semaine a montré que 69% des Néo-Zélandais souhaitaient conserver leur drapeau actuel.

Référence aux Maoris

Après une intense campagne, notamment en ligne, le gouvernement s’est finalement résolu à proposer une cinquième maquette, connue sous le nom de “Red Peak”. Composée de trois triangles rouge, noir et bleu séparés par un chevron blanc, elle se veut selon son auteur Aaron Dustin une référence à la montagne néo-zélandaise et à la culture maorie.

Après avoir sélectionné par vote d’ici la fin de l’année l’un des cinq projets, les Néo-Zélandais seront à nouveau appelés aux urnes en mars pour choisir entre ce projet et la bannière actuelle.

Les adversaires du changement font valoir que de nombreux Néo-Zélandais ont donné leur vie pour protéger le drapeau actuel -utilisé pour la première fois en 1869 et adopté officiellement en 1902- et qu’en changer déshonorerait leur mémoire. Certains ont critiqué une réforme beaucoup trop coûteuse. D’autres ont jugé les drapeaux proposés de très mauvais goût.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision