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WikiLeaks: pas de pressions sur PostFinance pour clore le compte

(Keystone-ATS) Berne – PostFinance a décidé de son propre chef de fermer le compte du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, sans qu’aucune pression ne soit exercée en Suisse ou à l’étranger, affirme Doris Leuthard. Une enquête doit encore clarifier si le secret postal n’a pas été violé.
La conseillère fédérale répondait à une question de Josef Zisyadis devant le Conseil national. Le popiste vaudois s’interrogeait sur la rapidité étonnante avec laquelle l’établissement financier de La Poste avait clos le compte de Julian Assange lundi dernier. PostFinance obéit-il à des lois suisses ou américaines?, se demandait-il.
PostFinance a expliqué que le fondateur du site ne pouvait justifier d’une adresse en Suisse ou dans les régions frontalières, condition sine qua non à l’ouverture d’un compte. Julian Assange, au bénéfice d’un passeport australien, avait en effet indiqué Genève comme domicile en Suisse.
Secret postal en causeEn attendant, l’argent reste chez PostFinance jusqu’à ce que Julian Assange ait communiqué à l’établissement financier les coordonnées d’un nouveau compte pour que l’argent y soit transféré, a précisé la conseillère fédérale.
Si PostFinance estime avoir agi toujours correctement, il n’en reste pas moins que le Département fédéral de la communication doit clarifier si le secret postal n’a pas été violé, a reconnu Mme Leuthard.
Nouvelle révélationLe rôle de bons offices de la Suisse entre Téhéran et Washington a par ailleurs été perçu comme embarrassant par les Etats-Unis, selon des câbles diplomatiques diffusés par WikiLeaks. Les documents montrent que le gouvernement néo-conservateur de George W. Bush n’était en aucun cas intéressé par des négociations avec l’Iran concernant le dossier nucléaire.
La cheffe de la diplomatie suisse Micheline Calmy-Rey n’a pas relâché ses efforts, indiquent des rapports de l’ambassade américaine à Berne, cités par “Der Spiegel”. Après l’adoption de la résolution 1737 de l’ONU sur les sanctions contre l’Iran en 2006, il y a eu plusieurs contacts aussi bien avec Téhéran qu’avec la diplomatie américaine.

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