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Yémen: un attentat fait au moins 35 morts à Sanaa

(Keystone-ATS) L’explosion d’une voiture piégée dans le centre de Sanaa a fait au moins 35 morts et 68 blessés, ont indiqué les autorités yéménites. L’attentat s’est produit à 07h00 devant l’académie de police, où maints jeunes étaient venus s’engager. L’attentat n’a pas été renvendiqué.

L’attaque a été commise à l’aide d’un minibus réduit en un amas de ferraille par l’explosion, déclenchée à distance selon un responsable des services de sécurité. A midi, des voitures garées à proximité brûlaient encore.

Une source de la sécurité a en outre indiqué qu’un Somalien a été arrêté en possession d’explosifs alors qu’il tentait d’entrer à l’hôpital Al-Joumhouriya, où ont été admis plusieurs blessés.

Un membre armé des “Comités populaires”, appellation que se sont donné les miliciens chiites d’Ansaruallah, a accusé Al-Qaïda d’être responsable de l’attentat. Le dernier attentat commis au Yémen a visé dimanche un rassemblement de miliciens chiites à Dhamar, au sud de Sanaa, faisant quatre morts.

Près de 50 morts à Ibb

Un autre attentat anti-chiite avait fait 49 morts le 1er janvier à Ibb, dans le centre du pays. Cette attaque commise par un kamikaze avait visé des partisans d’Ansaruallah qui participaient à une cérémonie religieuse.

Par ailleurs, deux chefs tribaux et quatre membres de leur escorte ont été tués mardi dans une embuscade tendue par des hommes armés non-identifiés dans la région de Baïda, toujours dans le centre, selon Saba.

Le Congrès populaire général, parti de l’ex-président Ali Abdallah Saleh, a condamné l’attaque. Il a rendu les autorités responsables du relâchement des mesures de sécurité qui favorisent “les violences quasi-quotidiennes” dans le pays.

Forcé à la démission

Dans un autre incident, des miliciens chiites armés ont fait irruption mardi soir dans la résidence à Sanaa du président du conseil d’administration du quotidien officiel “As-Saoura” et l’ont forcé à présenter sa démission.

Ce dernier, Fayçal Karam, a déclaré, selon Saba, n’avoir eu d’autre choix que d’obtempérer et la ministre yéménite de l’information, Nadia Sakkaf, a protesté auprès des miliciens chiites contre cette action et décidé de porter plainte auprès de la justice.

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