Trump étrille certains leaders européens sur l’immigration
Donald Trump a de nouveau étrillé mardi les dirigeants européens, dont certains qu'il trouve "stupides". Le président américain dénonce la politique migratoire du continent, qualifiée de "désastre".
(Keystone-ATS) «Je les aime tous. Je n’ai pas de véritable ennemi», a assuré le président américain en parlant des dirigeants de l’Union européenne, dont les relations avec Washington se sont sensiblement tendues ces derniers mois.
«Certains sont des amis (…). Je connais les mauvais dirigeants, je connais les intelligents, je connais les stupides. Il y en a de vraiment stupides aussi», a-t-il ajouté. «Ce qu’ils font avec l’immigration est un désastre», a-t-il expliqué au site Politico dans une interview, évoquant l’une des obsessions de son second mandat.
«J’adorais Paris. C’est un endroit très différent de ce qu’il était. Si vous regardez Londres, vous avez un maire nommé Khan. C’est un maire horrible, vicieux, dégoûtant», a-t-il ajouté.
Le maire de Londres Sadiq Khan avait qualifié Donald Trump en septembre de «raciste, sexiste, misogyne et islamophobe», après avoir été attaqué par le républicain à la tribune de l’ONU. «J’aime Londres. Et je déteste voir cela arriver. Mes racines sont en Europe, comme vous le savez», a insisté mardi le milliardaire américain.
La Suède épinglée
Evoquant les immigrés en Europe, Donald Trump a regretté qu’ils «arrivent de tous les endroits du monde. Pas seulement du Moyen-Orient, ils arrivent du Congo (….). Et pire encore, ils viennent des prisons du Congo et de nombreux autres pays».
Selon lui, les dirigeants «veulent être politiquement corrects, et ils ne veulent pas les renvoyer d’où ils viennent».
Le président a aussi jugé que Stockholm, récemment admis au sein de l’Otan, était aux prises avec de grands problèmes de sécurité. «La Suède était connue comme le pays le plus sûr d’Europe, l’un des pays les plus sûrs au monde», a-t-il estimé. Maintenant, elle est connue comme un pays très peu sûr (…). C’est même incroyable. C’est un pays totalement différent».
Interrogé sur sa volonté d’intervenir dans les processus électoraux en Europe, il a admis avoir «soutenu Viktor Orban», le Premier ministre hongrois, qui «fait un très bon travail, d’une façon différente, en matière d’immigration».
«J’ai soutenu des gens que beaucoup d’Européens n’aiment pas», a-t-il ajouté. L’administration Trump a publié vendredi un document présentant une «Stratégie de sécurité nationale» résolument nationaliste, anticipant notamment l'»effacement civilisationnel» de l’Europe, et prônant la lutte contre les «migrations de masse».