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Tsunami: la Suisse tire un nouveau bilan

Keystone

Dix semaines après les raz-de-marée qui ont ravagé l'Asie du Sud le 26 décembre, la Suisse déplore 39 morts et 87 disparus.

Sur le plan juridique, Berne envisage des modifications pour faciliter et accélérer les indemnisations des familles des victimes.

Vingt-sept corps ont été identifiés par les experts dépêchés dans la région depuis le tsunami – 26 en Thaïlande et un au Sri Lanka -, a annoncé mardi Arnold Bolliger, vice-directeur de l’Office fédéral de la police (fedpol.ch).

Dix autres personnes ont été rapatriées en Suisse avant le début des procédures d’identification et deux ont été enterrées sur place, a précisé l’ambassadeur Peter Sutter, chef de la division politique VI (Suisses de l’étranger) du ministère des affaires étrangères (DFAE).

Le DFAE étudie toujours la possibilité d’organiser un voyage sur place pour les familles des victimes, afin de les aider à faire le deuil.

Par ailleurs, le nombre de personnes effectivement portées disparues est passé de 99 à 87: une au Sri Lanka, les autres en Thaïlande. Actuellement, six experts suisses sont à l’œuvre sur le site d’identification de Phuket, en Thaïlande.

Indemnisation facilitées

Sur le plan juridique, Berne examine la possibilité de revoir les dispositions du code civil concernant le constat du décès de personnes disparues. Pour en discuter, une table ronde sera organisée le 11 avril, a annoncé Ruth Reusser, vice-directrice de l’Office fédéral de la justice.

Cette réunion permettra aussi d’aborder la pratique actuelle des tribunaux cantonaux en la matière. Une pratique jugée trop stricte. Une veuve, un veuf ou un orphelin ne peut en effet aspirer à une aide financière qu’après un délai de deux ans.

Toutefois, une procédure accélérée a permis de verser jusqu’ici des rentes de veuve ou d’orphelin à 18 personnes, a souligné Jörg Reinmann, de l’Office fédéral des assurances sociales.

Engagement humanitaire

Par ailleurs, l’engagement humanitaire se poursuit sur le terrain. 23 employés de la Direction du développement et de la coopération (DDC) sont toujours engagés au Sri Lanka (12), en Indonésie (8) et en Thaïlande (3), a relevé le chef du Corps suisse d’aide humanitaire Toni Frisch.

Au Sri Lanka, la DDC a pris en charge la reconstruction de sept écoles à Matara, dans le sud du pays, et de quatre établissements dans la péninsule de Jaffna, à l’extrême nord du pays, en zone tamoule.

Berne entend également lancer au Sri Lanka un programme «cash for shelter» (de l’argent contre un abri), qui permet d’octroyer de l’argent à des familles qui accueillent des sans abris. Cette solution évite de les loger dans des camps.

De tels programmes devraient aussi être lancés dans le courant du mois à Aceh, dans le nord de l’île indonésienne de Sumatra. La DDC et Jakarta mettent actuellement au point une déclaration d’intention sur ce sujet.

A terme, quelque 7500 familles pourraient accueillir entre 40’000 et 50’000 sans abri, observe le chef du Corps suisse d’aide humanitaire.

Selon lui, la bonne collaboration entre Berne et Jakarta devrait permettre aux experts suisses de rester dans le pays au-delà du 26 mars, délai que l’Indonésie avait fixé pour la fin de l’intervention des ONG et des troupes étrangères.

swissinfo et les agences

Le bilan définitif du tsunami qui a ravagé les côtes d’Asie du Sud le 26 décembre ne sera jamais connu avec une précision absolue.
L’ONU parle de 300’000 morts. L’Indonésie en compte 127’000 à elle seule.
2 millions de personnes sont sans abris.
Selon un nouveau bilan, la Suisse, elle, déplore 39 morts et 87 disparus.
27 corps ont été identifiés par les experts suisses dépêchés dans la région depuis le tsunami.

– Sur place, l’aide humanitaire se poursuit. 23 employés de la coopération suisse sont engagés au Sri Lanka (12), en Indonésie (8) et en Thaïlande (3).

– Au Sri Lanka, la Suisse prévoit aussi de lancer un programme «cash for shelter» (de l’argent contre un abri).

– A terme, quelque 7500 familles pourraient ainsi accueillir entre 40’000 et 50’000 sans abris.

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