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UEFA: le FC Nantes Atlantique à Lausanne

Eric Carrière (en jaune): "Avant de toucher le cuir, je sais à l'avance ce que je vais en faire". Keystone

Le leader du championnat de France rencontre donc, ce soir, Lausanne, en Coupe UEFA. Dépositaire depuis toujours du beau jeu, Nantes se profile par son stratège, Carrière.


«Ma passion est de jouer, dans le sens où on l’entend à Nantes, c’est-à-dire de tromper l’adversaire, explique Eric Carrière. Les exercices à l’entraînement nous obligent à cette perception du jeu qui consiste à tromper l’autre. La décision de l’orientation de la balle m’appartient jusqu’au dernier moment».

Mais Carrière n’est pas parfait. On lui reproche de ne pas marquer assez de buts, de rater des occasions faciles.

Et le numéro 10 nantais de se défendre: «je suis plutôt un milieu relayeur très technique, plutôt qu’un buteur. Je crois que mon oeil est habitué à rechercher le coéquipier. Mais avant de toucher le cuir, je sais à l’avance ce que je vais en faire». Platini parlait déjà de la sorte!

Crédité de dix «assists» déterminants en ce début de saison, Carrière confie que sa plus belle passe fut celle qu’il adressa à Moldovan (ex-Grasshopper) contre le PSG. «J’ai contrôlé de la droite un centre de Touré, j’ai feinté ensuite la frappe au but et j’ai réussi une petite passe en retrait pour mon avant-centre».

Mais Eric Carrière sait qu’il n’en est pas pour autant la star de l’équipe. «A Nantes, tient à souligner l’entraîneur Raynald Denoueix, c’est le jeu qui demeure la vedette des Canaris (jaune est la couleur des maillots nantais)».

Outre leur jeu léché, les Nantais peuvent se targuer d’une seconde grande qualité, leur force de caractère. Qui s’avère être une constante. Lausanne l’a d’ailleurs expérimenté à ses dépens, au stade nantais de la Beaujoire. Les Vaudois menaient 3 à 2. Et les Bretons ont non seulement réussi à égaliser, mais également à reprendre l’avantage, définitivement dans le match-aller.

Il faut dire que les Nantais ont les moyens de leurs ambitions. Ils possèdent la meilleure attaque du championnat de l’Hexagone avec 32 buts et peuvent compter sur un effectif dense qui partage la même vision du jeu. Beaucoup de joueurs nantais jouent ensemble depuis l’âge de 13 ans (excellent club de formation).

C’est dire le travail en profondeur qui a été effectué sur les bords de la Loire. Car voici un an, Nantes jouait son maintien en 1ère division sur un match gagné contre le Havre, lors de la dernière journée de championnat.

Aujourd’hui, Nantes affiche pas moins de sept victoires d’affilée, toutes compétitions confondues. Le club breton ne se retrouve donc pas par hasard en tête du championnat de France. Contrairement au Lausanne-Sports qui brille uniquement en Coupe de l’UEFA et peine dans le championnat de Suisse.

Emmanuel Manzi

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