Un choix qui ne fait pas l’unanimité

La candidature de l'ancien agent de joueurs Marc Roger a été écartée. Il souhaitait reprendre le club.

Ce Français établi en Suisse s’était pourtant engagé à verser immédiatement deux millions de francs.

Suivant la volonté de Canal+ de «rendre Servette aux Genevois», l’option des actionnaires genevois a été préférée à celle représentée par le Français Marc Roger, un ancien agent de joueurs établi dans la région.

«Nous avions tout en mains pour réussir notre mission avec un projet ambitieux, je suis déçu», reconnaissait dans la presse l’homme d’affaires français.

Droit dans le mur?

Alors que le nouveau groupe de dirigeants doit s’efforcer de gommer une dette de 2,7 millions de francs d’ici au 31 décembre, Marc Roger avait promis un versement immédiat de 2 millions de francs, voire plus, sans compter l’apport de nouveaux joueurs.

Des arguments qui n’ont pas été suffisamment convaincants. Mais qui ont provoqué la démission d’Olivier Maus, membre du comité ou du conseil d’administration de Servette depuis presque 30 ans.

«Comme cela, c’est injouable, on va droit dans le mur, s’est-il justifié. D’autre part, je ne peux pas cautionner certaines décisions qui me semblent peu conformes aux droits et obligations des actionnaires».

Voilà donc Servette parti pour une politique d’austérité. Et alors que certains rêvaient d’une équipe performante, les nouveaux patrons n’ont pas exclu, même s’il ne s’agit que d’une solution de dernier recours, de procéder à la vente d’un ou plusieurs joueurs pour renflouer les caisses.

L’international Alexander Frei et le grand talent de 17 ans Philippe Senderos seraient les premiers concernés.

swissinfo/Jonathan Hirsch