Un proche de Berlusconi évoque «excès» et «débauche»
(Keystone-ATS) Un proche de Silvio Berlusconi a admis vendredi que les soirées «bunga bunga» organisées dans la résidence de l’ex-président du Conseil italien relevaient de «l’excès, l’abus de pouvoir et la débauche». Le «Cavaliere» avait dépeint ces soirées comme des «»dîners élégants».
Agent dans le milieu du spectacle, Lele Mora est l’une des trois personnes poursuivies pour incitation à la prostitution de mineure devant un tribunal de Milan. Devant les juges, il a déclaré avoir amené des jeunes femmes aux soirées organisées dans la villa d’Arcore, près de Milan, et obtenu un prêt de Silvio Berlusconi.
Mais M. Mora a démenti avoir incité les jeunes femmes à se prostituer. L’agent a tout de même livré un jugement sévère sur ces soirées. «Hier, j’ai lu trois mots dans un journal qui décrivaient ce qui se passait et ce que vous jugez: excès, abus de pouvoir et débauche. C’est vrai, c’était ça», a-t-il dit aux juges.
Le parquet a requis sept ans de prison contre Lele Mora et ses deux coaccusés, Emilio Fede, ex-présentateur de journal télévisé sur une chaîne de Silvio Berlusconi, et Nicole Minetti, ancienne assistante dentaire devenue par la suite conseillère régionale du Peuple de la Liberté, le parti du «Cavaliere».
Le principal intéressé, Silvio Berlusconi, jugé séparément pour la même affaire, a quant à lui été condamné lundi à sept ans de prison et à une interdiction à vie de tout mandat public. Il a fait appel.
