Un regroupement contesté à l’Hôpital Riviera-Chablais
(Keystone-ATS) L’Hôpital Riviera-Chablais va réunir ses services de maternité et de pédiatrie sur le site d’Aigle (VD) ou de Vevey Samaritain (VD). Les députés socialistes du Chablais valaisan contestent ce regroupement « prématuré ».
L’Hôpital Riviera Chablais (HRC) dispose actuellement de deux services de gynécologie-obstétrique et de pédiatrie « sur un rayon de 30 kilomètres », à Aigle et à Vevey Samaritain. Tous deux enregistrent des taux d’occupation « faibles et en recul », a indiqué l’HRC dans un communiqué diffusé en fin de semaine dernière.
Face à la situation financière « difficile », la direction de l’hôpital a opté pour un regroupement anticipé des deux services sur l’un des deux sites, soit avant l’ouverture du nouvel hôpital de Rennaz (VD) prévue à l’été 2019. L’opération doit permettre une économie « estimée à plus de deux millions de francs ».
La date exacte et le site choisi seront proposés par le groupe de travail interne mis sur pied récemment. L’HRC communiquera sa décision finale en fin d’année, mais précise déjà que la fusion n’interviendra pas avant le 1er mars 2018 et qu’aucun licenciement n’est prévu.
Marche arrière exigée
L’HRC a été contraint de communiquer plus rapidement que prévu sur la réorganisation projetée à la suite d’une indiscrétion sur les réseaux sociaux. Les députés socialistes du Chablais valaisans ont réagi jeudi par communiqué, exhortant l’hôpital à « faire marche arrière ».
Ils craignent que la décision ne « sape la confiance de la population du Chablais valaisan en l’Hôpital Riviera-Chablais et que le principe de proximité des soins soit bafoué ». Ils plaident soit pour « le statu quo » jusqu’à l’ouverture du nouvel hôpital de Rennaz, soit pour un regroupement provisoire sur le site d’Aigle.
Hausse de la qualité des soins
« Si le site de Vevey devait être retenu, nous nous retrouverions devant un véritable problème de proximité, notamment pour les habitants du Val d’Illiez » (VS), souligne la députation valaisanne. « Il n’est aujourd’hui pas exclu que le choix se porte sur Aigle. C’est au groupe de travail d’analyser les avantages et désavantages de chaque option », a indiqué à l’ats Patricia Claivaz, responsable de la communication de l’HRC.
Le groupe de travail tiendra compte notamment « des critères d’accessibilité, de proximité, d’infrastructures hospitalières et de locaux. Nous sommes convaincus que la perte de proximité sera compensée par une hausse de la qualité des soins. La concentration de 300 professionnels, de ressources et de moyens aujourd’hui éclatés sur deux sites profitera à nos patients », insiste Patricia Claivaz.