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Un Suisse et deux collègues du CICR enlevés aux Philippines

Trois collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) - un Suisse, un Italien et une Philippine - ont été enlevés par des hommes armés sur Jolo, une île de la province de Sulu au sud de l'archipel des Philippines. Le CICR n'a aucune indication sur l'identité des ravisseurs.

Jeudi après-midi, heure locale, les collaborateurs du CICR venaient de quitter la prison provinciale de Sulu, où ils travaillaient sur un projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement destiné à améliorer les conditions de vie des détenus.

Ils voyageaient à bord d’un véhicule appartenant à la section de la Croix-Rouge philippine de Sulu, lorsqu’ils ont été stoppés à quelques centaines de mètres de la prison et kidnappés.

Les trois personnes enlevées sont Mary-Jean Lacaba, Eugenio Vagni et Andreas Notter, chef du bureau du CICR à Zamboanga depuis l’an dernier.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) fait part de son inquiétude. Berne est en contact étroit avec le CICR et l’ambassade à Manille. Tout sera entrepris pour que les otages soient libérés rapidement et sans conditions.

«Nous n’avons pas reçu de revendication jusqu’à présent. Nous ne connaissons pas l’identité des ravisseurs et ne savons pas s’il s’agit d’une affaire politique ou criminelle», indique à Genève Marçial Izard, porte-parole du CICR.

Dans cette région, les militants islamistes d’Abu Sayyaf tentent de plus en plus fréquemment d’extorquer des rançons. L’an dernier, le nombre d’enlèvement a plus que doublé, passant de 11 l’année précédente à 27.

Le CICR maintient sa présence humanitaire dans le pays. Il est actif depuis 1982 aux Philippines et y emploie actuellement 77 collaborateurs.

L’enlèvement de délégués du CICR dans le monde est loin d’être une première, avec des cas au Pakistan, en Afghanistan, en Ethiopie, à Gaza, au Congo, dans le Caucase et en Somalie. Tous ces enlèvements se sont bien terminés, après des tractations plus ou moins longues.

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