Une équipe de Suisse jeune… mais expérimentée
Presque tous les joueurs de l'équipe de Suisse sélectionnés pour le Mondial évoluent dans les championnats étrangers. En Italie, France, Angleterre et... en Allemagne.
En Allemagne, l’entraîneur national Köbi Kuhn dirigera une équipe très talentueuse, à la fois jeune et…expérimentée. Petite radiographie.
«Le talent, est bien sûr, l’un des critères qui m’a guidé pour établir cette sélection», affirmait l’entraîneur Köbi Kuhn au moment de rendre officielle la liste des 23 sélectionnés pour la Coupe du monde.
Ce dernier ajoutait que le caractère ‘spécial’ de son ancien meneur de jeu Hakan Yakin l’avait, dans un premier temps, conduit à l’écarter d’un groupe amené à passer cinq semaines ensemble.
La blessure de Johan Vonlanthen au début du stage de préparation de l’équipe nationale a obligé le coach national a rappelé le banni en dernière minute.
Reste que si Köbi Kuhn aurait pu laisser le demi-offensif de Young Boys – considéré par certains expert du football comme le meilleur du pays – à la maison, c’est aussi que son équipe recèle de jeunes talentueux tout à fait capables de réussir des exploits sans lui.
Des défenseurs solides
De la défense à l’attaque, en passant par le milieu de terrain, les futurs titulaires ont de solides références. Jugez plutôt.
En défense centrale, Philippe Senderos dirigera la manœuvre. Le joueur du club anglais d’Arsenal fera la paire avec le champion de France lyonnais Patrick Müller.
Sur les côtés, Köbi Kuhn a le choix entre Ludovic Magin (Stuttgart), Philipp Degen (Dortmund) et Christoph Spycher (Eintracht Frankfurt) qui évoluent dans le championnat allemand, l’arrière du club français d’Auxerre Stéphane Grichting ou celui de la Lazio de Rome Valon Behrami.
Des demis d’envergure
Au milieu du terrain, le capitaine de l’équipe de Suisse et joueur de la prestigieuse équipe de l’AC Milan, Johann Vogel devrait notamment retrouver à ses côtés Tranquillo Barnetta, Ricardo Cabanas et Raphaël Wicky.
Tous trois ont disputé la Bundesliga allemande avec les clubs de Bayer Leverkusen, Cologne et Hambourg. Le retour dans le groupe d’Hakan Yakin offre une réelle possibilité de remplacement de choix à Köbi Kuhn.
Un centre-avant percutant
Au niveau de son secteur offensif, la Suisse dispose d’un redoutable buteur en la personne d’Alexander Frei. Si la Suisse a réussi à se qualifier pour cette phase finale de la Coupe du monde, c’est en grande partie grâce aux buts réalisés par l’ancien attaquant de l’équipe française de Rennes.
Annoncé en partance pour le championnat allemand l’an prochain, Alexander Frei est aussi l’un des joueurs les plus ‘célèbres’ de la formation helvétique. Ne vient-il pas de tourner une publicité pour une boisson gazeuse en compagnie de stars internationales telles que le Brésilien Ronaldinho?
A ses côtés, Köbi Kuhn pourra aligner l’attaquant du club allemand de Cologne Marco Streller, celui du Sparta Prague Mauro Lustrinelli.
L’énigme du gardien
Au final, un seul problème risque bien de se poser pour l’entraîneur national: celui du gardien de but.
Auteur de plusieurs bourdes – avec l’équipe nationale mais également avec son club du FC Bâle – Pascal Zuberbühler continue d’avoir les faveurs de la cote. Et ce d’autant que la Suisse s’est qualifiée avec lui pour ce Mondial.
Mais le gardien des Grasshoppers Fabio Coltorti ou celui du club portugais du Nacional Madère Diego Benaglio sont prêts à répondre présent au cas où Köbi Kuhn déciderait de changer d’orientation au dernier moment.
swissinfo, Mathias Froidevaux
– La moyenne d’âge des joueurs qui composent la sélection nationale est de 24,8 ans. Le benjamin de la sélection est le défenseur du club anglais d’Arsenal Johan Djourou (19 ans).
– Sur les 23 joueurs retenus par l’entraîneur Köbi Kuhn, six jouent en Suisse, deux en Italie, deux en Angleterre, quatre en France, un au Portugal, un en Tchéquie et sept en Allemagne.
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