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Une banque suisse illumine l’Acropole

L’éclairage somptueux conçu par le Français Pierre Bideau. Keystone

A l’occasion des Jeux olympiques, la ville d’Athènes s’est offert une nouvelle illumination de ses monuments.

Et si c’est le Breton Pierrre Bideau qui, après deux ans de travail, a mené à bien l’illumination de l’Acropole, c’est l’UBS qui l’a en grande partie financée.

Jean Kamitsis, responsable à l’UBS sur le marché grec, s’empresse de préciser que la banque suisse n’est pas un sponsor des Jeux: «A l’origine de ce projet, nous avions des contacts à l’association des Amis d’Athènes – association créée par le réalisateur grec Michel Cacoyiannis, dit-il. Ils nous on demandé si nous étions intéressés par cette idée.»

Il n’a fallu que quelques mois à la banque pour donner son accord, à une condition: «Nous avions décidé dés le début que nous ne serions pas des sponsors visibles dans ces Jeux. Car nous estimions que c’était des jeux grecs, qui devaient avant tout être sponsorisés par des banques grecques».

Discrétion et visibilité

Cette initiative était toutefois l’occasion rêvée pour la banque de s’associer indirectement à la manifestation. Et surtout, souligne Jean Kamitsis, «de s’exposer à un groupe de personnalités que nous estimons très importantes pour nos affaires».

«C’est une façon discrète, mais en même temps très visible, de signaler notre présence sur le marché que nous visons, car c’est un site très connu», ajoute-t-il. Pour les responsables de l’UBS, participer à cette illumination donne une image de la banque «différente de celle véhiculée jusqu’à présent».

«Nous ne sommes pas qu’une banque d’affaires, souligne Jean Kamitsis. Partout où elle travaille, en Grèce comme en Suisse, dit-il encore, l’UBS s’intéresse à son environnement et à la mise en œuvre de certaines valeurs culturelles que nous estimons être importantes.»

A noter par ailleurs que, selon Dora Bakoyannis, maire d’Athènes, qui s’exprimait en décembre 2003 sur le site Internet de l’ambassade de Grèce en France, la ville d’Athènes a effectué un emprunt de 150,5 millions d’euros auprès du «consortium bancaire international UBS».

Cela dans le cadre «d’emprunts internationaux destinés à être utilisés en grande partie pour la réalisation de projets liés aux Jeux olympiques et ultérieurs».

Une illumination comme message

L’illumination des monuments d’Athènes et plus particulièrement de l’Acropole subsistera après les Jeux. Une façon comme une autre pour la banque de signaler sa volonté de s’implanter en Grèce.

«C’est une confirmation de notre participation à ce marché, indique Jean Kamitsis. Et tout le monde sait maintenant que nous sommes là pour durer. Le marché que nous visons sait ce que nous avons fait et c’est l’essentiel.»

Présente depuis cinquante ans sur le marché grec, avec une importante équipe qui couvre les secteurs des banques privées, des banques d’affaires ou des banques commerciales, l’UBS n’a cependant ouvert de bureau à Athènes qu’en 2002. «Avant, les conditions étaient plus difficiles», commente Jean Kamitsis.

«La Grèce est un marché en soi pour l’UBS, mais il y aussi la perspective des Balkans, en évolution constante dans les domaines qui nous intéressent», souligne le représentant de l‘UBS.

Et puis, bien que la Grèce soit un petit pays, son marché est désormais important. «Ce que nous voulons faire maintenant, c’est servir la clientèle que nous avons ici depuis des années, et toucher certains secteurs de l’économie en pleine croissance», conclut-il.

swissinfo, Angélique Kourounis à Athènes

L’Acropole d’Athènes fait environ 300 m. de longueur et 85 m. de largeur.
C’est un plateau calcaire de 156 m. de hauteur.
Le Parthénon, temple de style dorique construit au Ve s. avant JC, abritait la statue d’Athéna et les trésors de la déesse.

– Les anciens projecteurs sont remplacés par une «lumière froide» sur chaque pilier par le bas. Les fondations et le toit bénéficient, eux, d’une lumière chaude.

– Ce projet est signé par le Français Pierre Bideau – responsable notamment de l’éclairage de la tour Eiffel – avec l’appui du réalisateur grec Michael Cacoyannis («Zorba le Grec»).

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