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Vacances: les Romands restent fidéles à leurs agences de voyages.

Pour les Vacances, les Suisses privilégient leurs agences de voyages à la réservation par Internet. Keystone

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, 1 ou 2 % seulement des Romands réservent leurs vacances sur Internet. Les autres continuent à faire confiance à leur agence de voyages habituelle.

En théorie, le monde des vacances devait connaître une révolution complète. Les Suisses, qui possèdent en général un ordinateur à leur domicile, surfer aient sur Internet pour dénicher les destinations les plus intéressantes. La réalité est fort différente: le Web ne sert que pour s’informer. Pour réserver, les Romands continuent à privilégier les boutiques en briques plutôt que les agences virtuelles.

“J’ai toujours pensé qu’Internet ne signerait pas la mort des réseaux physiques. C’est normal, le client veut s’adresser à de véritables professionnels”, souligne Jacques Maillot, le patron de Nouvelles Frontières, le premier voyagiste français. L’année dernière, il n’a réalisé que 70 millions de francs par Internet. Une goutte d’eau pour un groupe qui affiche un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de francs de chiffre d’affaires.

Vérité en France. Autre situation en Suisse? Absolument pas. “Les réservations par Internet restent à un niveau confidentiel, entre 1 et 2 %”, constate Alain Paccaud, porte-parole d’Hotelplan pour la Suisse romande. Kuoni ne tient pas un autre discours. ” Dans les pays scandinaves, où les distances sont très grandes et les agences de voyages peu nombreuses, les gens sont des champions du Net. En revanche, en Suisse, ce n’est pas le cas”, constate Silvia Behofsits, responsable de la communication chez Kuoni.

En clair, les Suisses vont s’informer sur Internet, mais dès qu’il s’agit de concrétiser, c’est-à-dire de réserver, ils s’adressent à leur voyagiste habituel. “Il faut souvent passer trente ou quarante minutes pour réserver un billet d’avion sur Internet, pour peu qu’on cherche à voyager au meilleur prix. A ce rythme-là, il est plus judicieux de se rendre dans son agence de voyages habituelle”, souligne Claude Luterbacher, administrateur de TransContinental à Genève, et président des agences de voyages du canton.

Pour son homologue du canton de Vaud, Jean-Claude Savary, de l’Atelier du Voyage, à Lausanne, à l’avenir, son métier consistera de moins en moins à vendre des billets et des séjours, mais de plus en plus à donner des conseils pour ne pas se faire arnaquer pendant des vacances réservées sur Internet. “Nous nous ferons rémunérer, un peu comme les avocats ou les notaires”, imagine-t-il.

Ian Hamel

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