L’écurie Sauber Petronas fait peau neuve

L'écurie suisse Sauber Petronas démarre sa neuvième année de Formule 1 sur le circuit de Melbourne le 4 mars prochain. Mercredi, à Hinwil (ZH), Peter Sauber a présenté son nouveau bolide, ses deux nouveaux pilotes et un nouveau sponsor, le Credit Suisse.
Hinwil. C’est dans cette bourgade de la banlieue zurichoise que Peter Sauber a décidé d’installer son écurie de Formule 1, la huitième au monde.
C’est là également que ce businessman de 58 ans – champion de Suisse des voitures de sport en 1970 au volant d’une coccinelle reconvertie – a présenté en grandes pompes la C20 qui prendra part au championnat du monde 2001.
Plus fine, plus légère et plus résistante, la monoplace – conduite cette année par deux jeunes pilotes – a été conçue pour répondre aux normes de sécurité du nouveau règlement édicté par la Fédération Internationale de l’Automobilisme, FIA, tout en accentuant au maximum les possibilités aérodynamiques. Des matériaux nouveaux tels que le titane et la céramique ont également été utilisés.
Des qualités dont le Finlandais Kimi Raïkkönen et l’Allemand Nick Heidfield tenteront de profiter au mieux. Les deux jeunes remplaçants de Pedro Diniz et Mika Salo devront en effet supporter une grande pression sur leurs fragiles épaules.
A respectivement 21 et 23 ans, ils ne possèdent pas de réelles références à ce niveau. Mais comme le talent n’attend pas le nombre des années… La jeunesse triomphante et la fougue qui s’y rapporte permettront peut-être au duo le plus jeune du plateau 2001 de faire gagner son pari à Peter Sauber.
D’autant qu’en cette année 2001 Sauber se doit de convaincre. Son sponsor principal, l’entreprise autrichienne Red Bull, a en effet déclaré vouloir cesser son partenariat avec l’écurie suisse à la fin de la saison.
Le fabricant d’huile malaisien Petronas reste par contre solidaire de l’aventure. Et Sauber peut désormais compter sur un nouveau sponsor de taille, le Credit Suisse.
La banque helvétique a signé un contrat portant sur trois ans. Mais elle se refuse à révéler le montant dont elle fera bénéficier l’écurie de Peter Sauber. Car la somme se veut coquette. Le «Tages-Anzeiger» parle de quelque 20 millions de francs par année.
Mathias Froidevaux

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