La Suisse montrée du doigt à l’ONU
Au début de l’année, les Nations Unies avaient critiqué le projet suisse de dépénalisation du cannabis. A l'instar des Etats-Unis, l'ONU préconise la «tolérance zéro».
Cette approche contredit la tendance européenne à l’assouplissement en matière de cannabis.
Abandon des poursuites
De fait, un nombre croissant de pays européens, de même que le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, expérimentent diverses formes d’abandon des poursuites judiciaires contre les drogués, au minimum pour les personnes trouvées en possession de cannabis.
Pour les promoteurs de ces expériences et les ONG qui les soutiennent, la politique de «tolérance zéro» n’a réduit ni la production ni la demande de drogue.
Latitude locale
Les législations en vigueur, souvent ambiguës, sont interprétées de façon plutôt «lâche», également en raison du nombre de personnes concernées.
Aux Pays-Bas, la détention de cannabis à usage personnel est tolérée jusqu’à cinq grammes. En Allemagne, la possession de petites quantités pour la consommation privée est acceptée. Mais la notion de «petites quantités» n’est pas définie au niveau national. Elle est laissée à l’appréciation des Länder.
Cette latitude d’interprétation se retrouve aussi en Autriche, et même dans les pays ou la possession de cannabis est encore criminalisée, par exemple la France et la Suède.
En France, le premier ministre Jean-Pierre Raffarin vient d’affirmer son souhait de s’engager également sur la voie de la décriminalisation. La consommation de cannabis pourrait dorénavant être sanctionnée d’une simple contravention au lieu d’une peine de prison.
swissinfo et les agences
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