Ricardo Gonzalez enlève l’European Masters de Crans Montana

A Crans Montana, Ricardo Gonzalez est allé au bout de son rêve. Keystone

L'Argentin Ricardo Gonzalez a pris la succession de son compatriote Eduardo Romero en remportant le Masters de Crans Montana. Si les vedettes invitées n'ont pas brillé, d'autres joueurs se sont chargés de sortir de l'anonymat.

Déserté par Thomas Björn (numéro 20 mondial), blessé samedi, l’European Masters a dû puiser dimanche dans sa réserve de joueurs de second plan pour intéresser le public qui s’était déplacé en masse sur le haut plateau valaisan (43 400 spectateurs). Les autres vedettes, venues à prix d’or, n’ont en effet jamais été performantes sur les 6239 mètres du parcours de Plan-Bramois.

Aussi à la place des exploits de Lee Westwood (poignet convalescent, 16e mondial), de Nick Faldo ou Severianos Ballesteros qui a passé à Crans-Montana son 2e cut de la saison et, surtout, d’Ernie Els (no 4 mondial) – mécontent de sa prestation, il a promis d’être de retour en 2002 – les jeunes joueurs venus du milieu tableau du tour européen se sont illustrés.

La belle histoire

A commencer par Ricardo Gonzalez, qui est allé au bout de son rêve. Classé 42e et 25e pour ses deux premières prestations à Crans, l’Argentin a remporté son premier European Masters de Crans après quatre tours joués en 65, 67, 68 et 68. Il aurait fallu de véritables exploits de la part de ses poursuivants, Greg Owen, Stephen Scahill, Gary Orr ou Sören Hansen pour écrire une autre histoire que celle déjà imaginable après trois tours.

Ricardo Gonzalez a appris à taper la balle entre deux sorties comme caddy en Argentine, avec Vicente Fernandez et le fameux Roberto de Vicenzo pour idoles. A 31 ans, il atteint la gloire qu’il visait dans l’ombre des autres Argentins plus cotés que sont Eduardo Romero, Angel Cabrera et José Coceres.

Derrière Gonzalez qui grimpe maintenant dans le «top-20» européen, Sören Hansen (271) aura aussi profité du voyage en Suisse pour entrer parmi les 30 meilleurs de la saison, un rêve pour ce jeune Danois encore abonné à la 2e division en 1998.

Autre satisfaction: l’Américain Craig Stadler a fini 3e, ex-aequo avec l’Ecossais Gary Orr. Les organisateurs pouvaient sourire, eux qui avaient pris le risque de faire venir cet ancien vainqueur du tournoi (1985) sans résultat convaincant depuis plusieurs mois.

swissinfo avec les agences