Simon Ammann vole vers un nouveau titre
Simon Ammann a enrichi son palmarès d'un nouveau titre. A Planica, en Slovénie, le St-Gallois est devenu champion du monde de vol à ski. Il couronne en beauté une saison de tous les superlatifs.
Déjà en tête après les deux manches de vendredi, Simon Ammann a assommé la concurrence en Slovénie. Avec un ultime saut à 236,5 m – le meilleur du week-end, le planeur du Toggenburg a largué le deuxième, l’Autrichien Gregor Schlierenzauer, à plus de 25 points. Un gouffre à ce niveau.
Malgré son récent triomphe olympique, Simon Ammann n’a montré aucun signe de lassitude sur le plus grand tremplin du monde, un géant de 215 m où les sauteurs volent régulièrement au-delà des 220 m.
En tête dès la première manche, il a même failli finir sa saison sur un nouvel exploit. Dans la quatrième manche, il a atterri à 236,5 m, à 2,5 m du record du monde détenu depuis 2005 par le Norvégien Bjoern Einar Romoeren, réalisant la deuxième performance de tous les temps.
Il n’a donc finalement manqué que le record du monde (239 m) à Simon Ammann pour atteindre la perfection à Planica. Si son sacre était attendu, la défaillance d’Adam Malysz ne l’était pas. Le Polonais, habituel dauphin du St-Gallois ces dernières semaines, a raté son dernier saut pour échouer au pied du podium.
Saison ébouriffante
A noter que Simon Ammann disputait son dernier concours de la saison, puisque, faute de compatriotes évoluant au niveau international, il ne participera pas dimanche au concours par équipes des Mondiaux de vol à skis.
Cette fin de saison a été tout bonnement ébouriffante. En février et mars, il n’a pas connu autre chose que la victoire: cinq fois en Coupe du monde (avec le Globe du général à la clef), deux fois aux Jeux olympiques de Vancouver, une fois aux Mondiaux de vol à ski.
Cette dernière distinction avait toujours échappé au St-Gallois, lui qui n’avait jamais fait mieux qu’un 5e rang dans ce rendez-vous (en 2002). Cette attente n’est toutefois rien au vu de celle du saut à skis helvétique, sevré de titre en vol à ski depuis 33 ans et la victoire de Walter Steiner (également sacré en 1972).
Plus qu’un titre à lui échapper
Vainqueur de la Coupe du monde (2010), quadruple champion olympique (2002 et 2010), champion du monde sur grand tremplin (2007) et en vol à ski (2010), le palmarès de Simon Ammann frise la perfection. Dernière lacune à combler: la Tournée des quatre tremplins, bouclée à deux reprises sur le podium (2e en 2009, 3e en 2007) mais jamais sur la plus haute marche.
A noter encore que dans l’histoire du saut à skis, ils ne sont que quatre à avoir remporté des médailles d’or aux Mondiaux (les classiques et ceux de vol à ski) ainsi qu’aux JO. Avant Ammann, l’Allemand Hans-Georg Aschenbach, le Finlandais Matti Nykänen et le Japonais Kazuyoshi Funaki y étaient parvenus.
swissinfo.ch et les agences
Les Championnats du monde de vol à ski se déroulent depuis 1972. Ils ont lieu tous les deux ans.
Les épreuves ont lieu en alternance sur cinq tremplins: Oberstdorf (Allemagne), Kulm (Autriche), Planica (Slovénie), Harrachov (République tchèque) et Vikersund (Norvège).
Par rapport au traditionnel saut à ski, le vol à ski se caractérise par des distances de saut beaucoup plus longues. L’actuel record du monde de vol à ski est de 239 mètres.
Sur les 26 épreuves de la Coupe du monde de saut à ski, seuls 4 ont lieu sur des tremplin géants. Les points gagnés en vol à ski comptent pour la Coupe du monde de saut à ski. En revanche, les records de distance ne sont pas homologués. La Fédération internationale de ski a en effet fixé la distance maximale à 191 mètres, afin de ne pas cautionner une course aux records jugée dangereuse.
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