Slalom «très» spécial à Sankt Anton

La Suédoise Anja Pärson a enlevé la médaille d'or du slalom des Championnats du monde. Sur une piste indigne d'un tel événement, elle a devancé la Française Christel Saioni et la Norvégienne Hedda Berntsen. l'Appenzelloise Sonja Nef se contente du septième rang.
Anja Pärson a surpris tout son monde en devenant championne du monde de slalom, une année seulement après son sacre chez les juniors. Cet hiver, pourtant, la Suédoise n’a jamais fait mieux que cinquième dans la discipline. «Je suis très contente. Moins la piste est bonne, mieux je skie. J’ai déjà été bien plusieurs fois en tête après la première manche, mais j’avais chaque fois manqué la victoire en finale. Cette fois, je me suis juste dis: vas-y», assurait Anja Pärson.
Deuxième du globe de cristal de la discipline l’hiver dernier, Christel Saioni a éprouvé quelques difficultés depuis le début de la saison. «Je suis très contente. C’est super. En première manche, je me suis dit: tu dois y aller, tu as un bon numéro de dossard. Ce sera plus difficile en deuxième manche. Je suis tellement contente que je ne peux pas dire que c’est une mauvaise course», expliquait la skieuse de Pra Loup.
Troisième, Hedda Berntsen a fait son apparition parmi les meilleures skieuses du monde depuis la nouvelle technique des skis courts. La Suissesse Sonja Nef, trop crispée, n’a pas su se libérer au moment opportun et termine au septième rang. Juste deux places derrière la grande favorite de l’épreuve, la Croate Janica Kostelic.
Gian Franco Kasper, directeur de la Fédération internationale (FIS), n’était pas du tout satisfait des événements. «Cette piste n’a pas du tout le niveau qu’on devrait avoir pour un Championnat du monde. Ce n’est sûrement pas ce que l’on attendait. Malheureusement, c’est un peu la mentalité des Autrichiens. Dès que les épreuves de vitesse sont terminées, le reste n’a plus d’importance. Je ne suis pas content du tout», expliquait-il au micro de la Radio Suisse Romande.
«On savait qu’on aurait des problèmes. Une des raisons est que la piste n’a pas été préparée suffisamment en avance. Il paraît que c’est parce que la nation qui reçoit les Mondiaux a le droit de s’entraîner sur la piste jusque trois jours avant la course. Si c’est vrai, c’est un scandale. Si les meilleures gagnent, c’est une chose. Sinon, la Fédération internationale ne peut pas être contente. Une course FIS n’aurait pas eu lieu sur cette piste», concluait Gian Franco Kasper.
swissinfo avec les agences

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