Washington durcit ses sanctions contre Moscou
(Keystone-ATS) Kiev a annoncé vendredi la prochaine entrée en vigueur de l’accord historique d’association avec l’Union européenne. Cela au moment où de nouvelles sanctions occidentales frappent Moscou, qui dénonce une instrumentalisation du conflit en Ukraine.
Les Etats-Unis ont ajouté à leur liste noire plusieurs entreprises russes. Leurs sanctions visent des groupes pétroliers et des entreprises de défense et limitent l’accès des principales banques russes aux marchés américains de la dette et des actions. Surtout, elles ciblent pour la première fois la principale banque du pays, Sberbank.
Le calendrier retenu doit coïncider avec celui des nouvelles sanctions décidées par l’Union européenne, qui comprennent aussi un volet financier contre des entreprises publiques russes, ainsi qu’un gel des actifs d’un certain nombre de responsables politiques.
Ce nouveau train de sanctions est entré en vigueur vendredi. La veille, les autorités militaires ukrainiennes ont fait savoir que les rebelles avaient étendu leur contrôle de la frontière orientale avec la Russie jusqu’à la mer d’Azov.
Moscou prépare la riposte
Les nouvelles sanctions occidentales infligées à la Russie ont pour but de nuire au processus de paix, a réagi Vladimir Poutine, selon lequel Moscou réfléchit à des représailles. Il a en outre jugé ces décisions « un peu étranges » au regard du cessez-le-feu entré en vigueur récemment dans le cadre d’un plan de paix global.
« Nous sommes convaincus depuis longtemps qu’en tant qu’instrument de politique étrangère, les sanctions sont inefficaces et ne donnent presque jamais les résultats escomptés », a-t-il ajouté.
Moscou, qui a déjà interdit les importations de produits alimentaires américains et des fruits et légumes européens, pourrait notamment limiter celles de voitures d’occasion ou des produits de consommation comme les vêtements.
Parmi les responsables politiques russes dont les avoirs sont gelés et qui ne pourront plus se rendre dans l’UE figurent un certain nombre de responsables séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine. Au total, 119 personnes et 23 organisations ou entreprises font désormais l’objet de sanctions européennes.